(BFM Bourse) - BNP Paribas s'impatiente. Selon le quotidien belge Le Soir, Baudouin Prot, patron du groupe bancaire français, a prévenu les autorités belges qu'il renoncerait à racheter Fortis Banque si BNP ne pouvait pas monter rapidement dans son capital.

L'accord conclu en octobre avec l'Etat belge prévoit que BNP Paribas reprendra 75% du capital de Fortis Banque et 100% de Fortis Insurance Belgium. Le journal rappelle que « les procédures menées en urgence par des actionnaires [de Fortis] s'estimant lésés ont abouti à un gel d'ici au 16 février du "deal" belgo-français ». Le gouvernement belge a doublement réagi, en introduisant « une action dite "en tierce opposition" contre l'arrêt », tandis que « la société fédérale de participations et d'investissement (SFPI), bras financier de l'Etat et actuel détenteur de Fortis Banque, se pourvoit pour sa part en cassation au motif que la procédure lui paraît irrégulière », poursuit Le Soir.

Un délai qui reste malgré tout difficile à supporter pour BNP Paribas, qui « doit défendre vendredi son rachat de Fortis devant ses actionnaires », et « qui exige [donc] des gages plus immédiats et plus concrets que des recours judiciaires au résultat aléatoire ». Le Soir indique que le ministre belge des Finances Didier Reynders est chargé de négocier avec BNP Paribas un premier mouvement capitalistique. Selon les informations du quotidien, « l'objectif est de céder sans attendre une tranche significative du capital de Fortis Banque à BNP Paribas, ainsi qu'éventuellement l'un ou l'autre siège au conseil d'administration ». La question du pourcentage de ce premier bloc reste en suspens.