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Bnp paribas act.a : Lorgne à nouveau sa vieille rivale

jeudi 31 janvier 2008 à 15h47
BFM Bourse

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - BNP Paribas jurait encore le mois dernier qu'une fusion avec la Société générale n'aurait "aucun sens". La banque a reconnu jeudi avoir entamé une réflexion sur l'opportunité d'une offre sur sa vieille rivale ébranlée par une perte de trading record.

"On y réfléchit simplement parce que toute l'Europe bancaire y réfléchit", a déclaré un porte-parole de la banque, confirmant des propos rapportés par Le Monde.

Lundi, une source du dossier citée par Reuters avait indiqué que BNP Paribas étudiait une telle possibilité, tout en soulignant qu'il était fort peu probable qu'elle passe à l'action sans le feu vert, au moins informel, du gouvernement français.

La Société générale s'est refusée à tout commentaire sur ces informations, qui ont profité à son cours de Bourse.

Vers 15h15, il progressait de 0,32% à 82,06 euros, affichant une des rares hausses dans un secteur bancaire européen une nouvelle fois dans la tourmente du fait des difficultés des rehausseurs de crédit aux Etats-Unis et d'avertissements du régulateur suisse sur de nouvelles dépréciations inévitables chez Crédit suisse et UBS.

L'action BNP Paribas cédait ainsi 3,29% à 64,63 euros, surperformant l'indice DJ Stoxx des banques européennes, en repli de 4,12%.

Celle de Société générale affiche un rebond de 23,0% depuis son plus bas de 66,8 euros touché lundi en séance sur fond de retour des spéculations quant à sa capacité à rester seule.

Pour les intervenants, sa crédibilité été mise à mal par les révélations sur les circonstances de la perte de trading de 4,9 milliards d'euros dévoilée la semaine passée et BNP Paribas, qui avait échoué dans un précédent assaut contre la Société générale en 1999, est en première ligne des prétendants potentiels.

"AUCUN SENS" ?

Dans une note publiée en début de semaine, Crédit suisse rappelle qu'une des raisons qui avaient amené BNP à lancer son offre en 1999 était que la première était sortie en meilleur état que sa rivale de la crise asiatique et russe des années précédentes.

La même situation se répète aujourd'hui avec la crise des marchés du crédit, BNP Paribas étant celle qui, à ce jour, a le mieux traversé la tourmente parmi les grands groupes européens ayant des activités de banque d'investissement significative.

Sur le papier, le rachat de la Générale permettrait à BNP Paribas de doubler de taille en banque de détail en France et de devenir un acteur de poids dans le même métier en Europe centrale et orientale.

Mais une telle fusion serait en revanche difficile à mettre en oeuvre dans la banque de financement et d'investissement, où les deux groupes ont investi quelque 30% de leurs fonds propres, car ils y ont les mêmes clients et se sont développés sur les mêmes créneaux, notamment les produits sophistiqués et lucratifs que sont les dérivés actions.

Pour cette raison, Baudoin Prot, directeur général de BNP Paribas, assurait encore à la mi-décembre qu'une fusion avec la Société générale n'aurait "aucun sens".

Malgré les difficultés de la Générale, cet argument reste valable aujourd'hui pour certains analystes, qui mettent également en avant le fait que, si elle passe à l'action, BNP Paribas pourrait susciter la surenchère de concurrents à même de dégager de plus fortes synergies de revenus et donc de proposer un prix plus élevé.

DOUZE ANS DE RUMEURS

"Si Société générale est sur le marché, tout le monde regardera et il y a des banques qui peuvent justifier de primes beaucoup plus élevées que BNP, comme UniCredito par exemple", déclare un analyste d'une banque américaine.

La banque italienne, qui a eu dans le passé des contacts avec la Société générale, a répété jeudi que sa priorité du moment était l'intégration de sa compatriote Capitalia, acquise l'an passé.

Les analystes d'Oddo Securities jugent dans une note publiée jeudi que BNP Paribas ne peut pas payer très cher la Société générale pour éviter de diluer ses actionnaires. A 90 euros par action, une telle opération serait dilutive au moins jusqu'en 2010, ont-ils calculé.

Le premier analyste insiste en outre sur un autre obstacle, le fait que le personnel de la Société générale, qui s'était mobilisé en 1999 pour repousser ses assauts, est "très hostile à BNP Paribas".

"Personne ne veut en entendre parler", déclare Michel Marchet, responsable CGT de la banque. "Tout le monde sait que ce serait destructeur de milliers d'emplois, dans le réseau mais aussi à l'international, où l'on a les mêmes équipes sur les mêmes créneaux. Il y a 30.000 personnes sur le qui-vive et prêtes à bouger", a-t-il dit à Reuters.

Interrogé mercredi soir, le président de la Société générale, Daniel Bouton, a réaffirmé, comme il le fait depuis le début de la crise, que le modèle de développement autonome de la banque n'avait pas été atteint par les derniers événements

A propos des rumeurs qui circulent sur le marché sur son avenir, il a simplement déclaré qu'"elles existent depuis douze ans". Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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