(BFM Bourse) - La bourse parisienne craque, les valeurs financières en première ligne. Si Dexia limite sa baisse (-0,5%) grâce à la garantie apportée hier par les Etats français, belge et luxembourgeois, ses consoeurs du Cac 40 subissent vendredi matin la sanction du marché.

Société Générale plonge de 9.9% à 51,8 euros, Crédit Agricole de 9,4% à 11,8 euros, BNP Paribas de 9,3% à 60,7 euros. L'assureur Axa n'est pas épargné (-9,4% à 17,4 euros).

La chute de 7,3% enregistrée jeudi par Wall Street fait paniquer tous les intervenants. Sans doute la fin de l'interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières a-t-elle hier joué un rôle dans le plongeon de la bourse américaine. Mais les craintes sur l'exposition de tous les établissements financiers aux fameux CDS ("credit default swaps") suffisent à expliquer la déroute.

Face à une situation cataclysmique de cet ordre, les Etats-Unis envisageraient de garantir temporairement la totalité des dépôts bancaires et des milliards de dollars d'endettement des établissements financiers, a rapporté jeudi le Wall Street Journal. Mais alors que la contagion gagne les marchés de la planète, des solutions globales prises à l'échelon international seraient souhaitables. Tous les yeux sont donc braqués sur les ministres des Finances et dirigeants de banques centrales du G7 qui se réunissent ce week-end à Washington pour discuter des démarches entreprises par chacun pour faire face à cette crise et des moyens de renforcer leurs efforts collectifs.