(BFM Bourse) - Réunis en assemblée générale depuis 10 heures mercredi matin, les actionnaires de Fortis ont refusé le démantèlement de leur établissement. Ils ont voté « non » à la vente des activités néérlandaises de banque et d'assurance aux Pays-Bas, à 57%. Ils ont également rejeté, avec une avance beaucoup plus faible, à 50,26%, la vente des 50% restants de Fortis Banque à l'Etat belge, rendant ainsi caduc l'accord de transfert de 75% des actions de Fortis Banque à BNP Paribas.

Ainsi que le prévoyait le ministre des Finances belges Didier Reynders, le vote a été très serré. Nul doute que la décision de l'assureur chinois Ping An, principal actionnaire de Fortis avec 5% du capital, de voter « non » a pesé lourd, alors que 20,32% des actionnaires ayant droit de vote étaient présents à l'assemblée.

CM-CIC Securities expliquait ce matin que les engagements de liquidité de BNP Paribas vis-à-vis de Fortis Banque Belgique tomberaient en cas de vote négatif, obligeant l'Etat belge à trouver une solution, « d'une manière ou d'une autre ». Pour sa part, Baudouin Prot, le patron de BNP Paribas, avait prévenu que son établissement "sortira[it] du paysage" en cas de vote négatif.

En baisse de plus de 3% avant le verdict des actionnaires de Fortis, l'action BNP Paribas est brusquement remontée en territoire positif après l'annonce, avant de reperdre du terrain. Vers 16h20, le titre cède 2,1% à 27,8 euros.