(BFM Bourse) - BNP Paribas a publié mercredi matin ses comptes du troisième trimestre 2008. Ils font apparaître un légère baisse de 1% du produit net bancaire, à 7614 millions d'euros, pour un résultat net en fort repli de 55,6% à 901 millions d'euros.
"L'impact direct de la crise financière est très supérieur à celui des trimestres précédents", concède la banque dirigé par Baudouin Prot. L'établissement précise que "l'impact sur les revenus s'élève à -507 millions d'euros contre -230 millions d'euros au troisième trimestre de l'année précédente", tandis que "le gain sur dette propre est limité à +123 millions d'euros (+154 millions d'euros au troisième trimestre 2007).
Surtout, "l'impact sur le coût du risque, particulièrement élevé, passe de 115 millions d'euros au troisième trimestre 2007 à 1 194 millions d'euros avant impôt ce trimestre, notamment du fait des assureurs monolines déclassés en « douteux », de la faillite de Lehman Brothers et des banques islandaises", explique BNP Paribas.
Dans le pôle Corporate and Investment Banking (CIB), les revenus s'établissent à 2058 millions d'euros, en progression de 4,6% par rapport au troisième trimestre 2007. La banque souligne que "les revenus ont bénéficié d'un haut niveau d'activité commerciale, du fait du renforcement de l'attractivité du groupe, mais ont été à nouveau impactés par la crise financière à hauteur de 289 millions d'euros contre 230 millions d'euros au troisième trimestre 2007".
Le coût du risque du pôle CIB s'élève à 1 032 millions d'euros contre 29 millions au troisième trimestre 2007. il a été amplifié par des évènements exceptionnels à hauteur de 899 millions d'euros : 462 millions d'euros au titre des assureurs monolines déclassés en « débiteurs douteux », 343 millions d'euros liés au coût de remplacement des contrats avec Lehman Brothers, plus élevé qu'anticipé le 17 septembre du fait des conditions de marché et 83 millions d'euros dus à la faillite des banques islandaises. Hors ces effets, le coût du risque s'élève à 24 pb.
"Le résultat avant impôt de CIB reste ainsi positif malgré des conditions de stress sans précédent sur les marchés", souligne la banque. Il s'établit à 38 millions d'euros, contre 760 millions d'euros au troisième trimestre 2007.
En ce qui concerne la solidité financière de l'établissement, le groupe enregistre une progression de ses fonds propres Tier 1 de 9,6% depuis le début de l'année, à 40 milliards d'euros. Cette base de fonds propres solide sera encore renforcée dans les prochains mois, par le rapprochement avec Fortis grâce à l'augmentation de capital de 9 milliards d'euros souscrite par les Etats belge et luxembourgeois et la génération d'intérêts minoritaires à hauteur de 6 milliards d'euros. A cela s'ajoutera l'effet de la participation de BNP Paribas à hauteur de 2,55 milliards d'euros au plan de soutien français à la croissance de l'économie, par le biais d'émissions d'hybrides non innovants.
En commentant ces résultats, Baudouin Prot, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas, a déclaré :
"L'aggravation de la crise financière a lourdement pesé sur la rentabilité du secteur bancaire au cours du trimestre. Grâce à une forte activité commerciale et à l'attractivité accrue de BNP Paribas dans tous ses métiers, le groupe dégage des résultats bénéficiaires dans chaque pôle. La poursuite d'une croissance organique soutenue et l'acquisition des activités belges et luxembourgeoises de Fortis renforcent de manière significative le positionnement européen du groupe. La bonne résistance du groupe dans la crise, l'attractivité de ses franchises, sa solvabilité lui permettent, dans un environnement qui restera difficile, de continuer à mettre ses métiers au service de l'économie réelle".
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