(BFM Bourse) - On a beaucoup entendu parler en 2009 des stock-options, des bonus et autres rémunérations variables dans le secteur bancaire, objet de polémique en pleine crise financière, et même de pressions politiques. Réprimandés par le gouvernement, Daniel Bouton, ex président de la Société Générale, et Frédéric Oudéa (PDF depuis mai 2009) n'ont-ils pas dû renoncer à 70 000 et 150 000 stock-options en mars dernier ?
Mais s'ils ont été fortement incités à s'abstenir de tout excès en matière de rémunérations, les dirigeants des grands établissements bancaires français peuvent à priori sans problème exercer des stock-options qui leurs ont été attribuées bien avant la crise.
Ainsi, différents avis publiés par l'AMF ont récemment fait état de l'exercice ce mois-ci par les dirigeants de BNPParibas, Michel Pébereau et Baudouin Prot, de la troisième et dernière partie d'un plan de stock-options qui leur avait été attribué il y a dix ans au moment de la fusion entre BNPet Paribas.
Michel Pébereau, le président de BNP Paribas, a cédé des actions de la banque de la rue d'Antin pour un montant de 3 385 200 euros le 15 décembre, à un prix unitaire de 54,60 euros, tandis que le même jour et au même prix, Baudouin Prot, le directeur général, cédait des titres pour un montant de 2 020 200 euros. Ces cessions représentent une partie seulement de stock-options exercées quelques jours plus tôt au prix de 43,67 euros.
Ainsi sur 78 855 et 47 296 options levées au prix de 43,67 euros, pour des montants de 3 443 597 euros et 2 065 416,32 euros le 10 décembre, Michel Pébereau et Baudouin Prot ont respectivement vendu 62 000 pour 3 385 000 euros, et 37 000 titres pour 2 020 200 euros. Il leur en reste donc 16 855 pour l'un et 10 296 pour l'autre, soit des plus values potentielles respectives d'environ 940 000 euros et 570 000 euros.
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