(BFM Bourse) - Le fabriquant de dispositifs médicaux bondit en Bourse alors que son partenaire (et voisin) Vitrobio vient d'annoncer le lancement d'un spray nasal à base de polymères, capable d'empêcher le virus de pénétrer la paroi nasale. Biocorp, qui est en charge du conditionnement, se prépare à produire 1,5 million d'unités du Covispray par mois dès janvier 2021.
Déjà connu des boursicoteurs en raison des récents succès de son dispositif connecté Mallya pour stylos à insuline (qui a déjà séduit Sanofi et Roche, deux géants du marché du diabète), la société puydômoise Biocorp bondit jeudi de 6,14% à 31,10 euros du fait d'un développement lié à son métier d'origine, la fabrication de pièces de conditionnement pharmaceutique pour le compte de labos pharmaceutiques.
Vitrobio, une PME voisine de Biocorp au parc d'activité Lavaur à Issoire, qui se consacre depuis quinze ans à la mise au point de traitements innovants en misant grâce à la science des polymères sur de nouvelles formes d'administration -sprays en particulier- a en effet annoncé le lancement du Covispray, qui pourrait s'imposer comme le tout premier traitement symptomatique du coronavirus.
Réduire la concentration d'agents pathogènes
Il s'agit d'un spray nasal, qu'on s'administre tout à fait banalement, et qui forme sur les parois nasales un léger film, légèrement osmotique, capable de faire barrière durant quatre à six heures face aux virus, et donc empêcher leur dissémination vers les autres organes comme les poumons.
Le Covispray n'est pas en tant que tel un médicament antiviral ou anti-cytokinique, mais son action vise à directement réduire la concentration d'agents pathogènes en débarrassant la paroi nasale des contaminants, et donc diminuer les facteurs qui favorisent la réaction en chaîne appelée cascade inflammatoire. Freiner cette réaction pourrait en outre aider le système immunitaire à fonctionner normalement pour défendre l'organisme et éviter les syndromes sévères.
Biocorp en charge du conditionnement
Dès 2019, Vitrobio a confié le conditionnement de son premier spray nasal à Biocorp dans le cadre d'un partenariat conclu pour dix ans. À l'époque, la firme indiquait viser un chiffre d'affaires d'au moins 1 million d'euros par an pour un spray destiné simplement à lutter contre les effets néfastes de l’allergie et de la pollution sur les voies respiratoires. Biocorp avait pour l'occasion investi 600.000 euros dans une nouvelle ligne de production entièrement automatisée. Selon les informations rapportées par Le Point, le manufacturier serait prêt à monter la cadence à 1,5 million d'unités par mois dès janvier.
Selon Ravi Shrivastava, le patron de Vitrobio interrogé par Le Point, si les bénéfices du Covispray se confirment, il pourrait être produit à court terme à plusieurs millions d'unités. Des pourparlers sont en cours avec de grands laboratoires, comme Sanofi, en vue d'assurer sa distribution à l'échelle mondiale, selon le dirigeant.
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