(BFM Bourse) - Le dénouement négatif des discussions entre Atos Origin et les fonds intéressés par un rachat de la SSII a pris bon nombre d'investisseurs à contre-pied. La chute d'hier (-13,8%) en est la preuve. Les anticipations de changement de contrôle de la société étaient à l'origine du rebond de près de 40% enregistré entre le point bas de 39.55 euros du 14 mars et le sommet de 54.87 euros du 20 avril.
La fin des négociations ôte-t-elle pour autant tout intérêt à l'action Atos Origin ? Peut-on affirmer avec certitude que la SSII ne fera jamais l'objet d'une offre de rachat ? La réponse est certainement non.
"L'arrêt des négociations n'est pas un point final car il est évident que l'on va assister à des rapprochements dans le secteur des services informatiques" commente Yann Azuelos, de chez Meeschaert Gestion Privée. Pour appuyer son propos, le gérant évoque "des appels d'offre de plus en plus gros qui génèrent de moins en moins de marge opérationnelle dans le secteur des services informatiques".
Yann Azuelos estime que ces opérations vont se faire "entre des sociétés de même nature, dans le cadre de projets industriels, ou bien à l'initiative de fonds d'investissement, à l'image de ce que tente de réaliser Apax avec GFI Informatique".
Selon le gérant, le marché devrait surtout retenir du dossier Atos Origin l'intérêt manifesté par de nombreux prédateurs. Cet épisode pourrait donc renforcer la réaction spéculative du marché à chaque nouvelle rumeur qui touchera le secteur, "sur des valeurs telles que Sopra ou Capgemini par exemple".
Quant à son opinion sur le titre Atos Origin en particulier, Yann Azuelos a "le sentiment que le titre peut rebondir". "Nous sommes à conserver sur les niveaux actuels" déclare le gérant, pour qui les points bas touchés lundi en début de séance aux alentours de 44 euros peuvent constituer des cours d'entrée.
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