(BFM Bourse) - Le groupe de services informatiques, en grande difficulté, a choisi l'offre de reprise du consortium mené par Onepoint. Le titre chute à la Bourse de Paris.
Atos a mis fin ce mardi à un long suspense entourant son avenir. Le conseil d'administration de l'entreprise en difficulté a choisi son repreneur, et il s'agit du consortium mené par Onepoint, la société de David Layani.
Cette décision met donc définitivement hors jeu l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, qui était aussi en lice pour reprendre Atos.
"Le Conseil d’administration a conclu, sous l’égide de la conciliatrice (Hélène Bourbouloux, NDLR), que la proposition reçue du consortium Onepoint est la mieux orientée en matière d’intérêt social d’Atos, y compris de ses salariés, clients, fournisseurs, créanciers, actionnaires et autres parties prenantes", a indiqué Atos, dans un communiqué.
"Atos travaillera avec le consortium Onepoint pour parvenir à un accord définitif de restructuration financière qui sera ensuite mis en œuvre par le biais d'une procédure accélérée dédiée d'ici juillet 2024", a ajouté le groupe informatique.
Une dilution massive
La proposition du consortium Onepoint comprend sous réserve "d’ajustements finaux", la conversion de 2,9 milliards d'euros de dette existante à convertir en fonds propres, l'apport de 1,5 milliard d’euros de nouveaux fonds sous forme de dette, incluant 300 millions d’euros de garanties bancaires, ainsi qu'une augmentation de capital de 250 millions d'euros.
Ce sauvetage ne va pas être sans conséquences pour les actionnaires existants. Il va se faire au prix d'une dilution massive comme a prévenu le groupe: "La mise en œuvre des propositions entraînera dans tous les cas de figure une dilution massive des actionnaires actuels d'Atos". La dilution s'élève à environ 99,9%, selon la documentation mise en ligne par la société.
"OnePoint était considéré dès le début comme le mieux disant et était parvenu à amender son offre initiale pour obtenir l’aval d’une grande partie des créanciers, cela ne change rien au sort des actionnaires actuels qui devraient être massivement dilués dans la restructuration financière", regrette Invest Securities dans une note publiée ce mardi matin. Dans une précédente note, le bureau d'études s'attendait en première estimation à ce que le nombre d'actions en circulation passe de 112 millions à 84 milliards, après l'opération.
A la Bourse de Paris, le titre décroche de 12% pour se maintenir péniblement au-dessus de l'euro symbolique avant une restructuration très dilutive pour les actionnaires.
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