(BFM Bourse) - L'entreprise, qui avait déjà perdu l'essentiel de sa valeur en Bourse, arrête le développement de son unique molécule après l'échec d'un essai dans la leucémie. Le conseil d'administration ne voit pas d'autre solution que de dissoudre la société.
L'annonce d'Hybrigenics a le mérite de la clarté. L'entreprise fondée en 1997 avait développé une version de la vitamine D moins toxique que la molécule naturelle mais conservant ses effets anti-prolifératifs afin de lutter contre la multiplication des cellules cancéreuses. Contrairement à ses espoirs, elle n'est jamais parvenue à porter son projet jusqu'en phase 3, la dernière ligne droite des essais cliniques avant une éventuelle mise sur le marché, mais poursuivi plusieurs phases 2 peu concluantes notamment dans le cancer de la prostate ou certaines leucémies. Le dernier de ces essais, visant la leucémie myéloïde aiguë (LMA) vient d'être arrêté, faute d'efficacité.
Dans cette étude, la molécule en association avec une chimiothérapie était testée chez 115 patients en France, aux États-Unis, en Espagne, en Allemagne et en Belgique. Malheureusement, dans cette indication à très mauvais pronostic, le nombre de décès déjà observé révèle que le résultat final n’a plus de chance de démontrer une efficacité quelconque de la molécule. Par conséquent, le conseil d’administration d’Hybrigenics a décidé d’arrêter cette étude mais aussi le développement clinique de l’inécalcitol dans toute indication thérapeutique.
4,4 millions d'euros de trésorerie
Comme l'entreprise avait cédé l'an dernier sa branche de services pour se recentrer sur la R&D, l'arrêt de sa seule molécule amène le conseil d'administration à proposer aux actionnaires la dissolution anticipée de la société. Une Assemblée Générale Extraordinaire sera convoquée à cet effet avant la fin de l’année. En dehors des fondateurs et de quelques actionnaires historiques, l'entreprise ne comptait plus de fonds significativement positionnés au capital.L'entreprise rappelle que sa position de trésorerie s’élevait à 4,4 millions d’euros au 30 juin dernier. Parallèlement sa capitalisation, avant la suspension des cotations, ne dépassait pas 20 millions d'euros. À la suite de la cession d'Hybrigenics Services, elle ne comptait plus qu'une vingtaine de salariés.
Introduite en Bourse en 2007, la société avait à l'époque levé 6,16 millions d'euros, un montant revu en nette baisse par rapport aux 25 millions espérés au départ, la crise des subprimes ayant éclaté entre-temps. Cotée sur la base d'un prix de 7,70 euros par action (plus un bon de souscription valorisé 1 euro), le titre valait 0,41 euro vendredi avant la suspension.
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