(BFM Bourse) - Secoué hier par de graves accusations suite à la cession de son ancien pôle vinylique en juillet dernier, Arkema a repris de belles couleurs mardi en dépit de la dégradation de JP Morgan, passé de "Surpondérer" à "Neutre" sur le dossier, qui rebondit de 5,4% en fin de séance à 78,5 euros.
Le chimiste profite cette fois, comme beaucoup d'autres valeurs cycliques, du retour de l'optimisme sur les marchés financiers, ce qui s'est traduit par une accélération du CAC 40 mais aussi par un nouveau record historique pour l'indice Dow Jones à Wall Street.
En baisse depuis plusieurs séances, le titre a fait les frais lundi d'une opération financière qui a mal tourné pour le groupe français.
Le groupe suisse Klesch réclame 310 millions d'euros de dommages et intérêts à Arkema pour "fausses informations" sur les activités cédées en juillet 2012.
Klesch affirme avoir trouvé des "écarts significatifs" entre l'information présentée et la réalité de la situation financière de la partie amont de l'activité, rebaptisée "Kem One SAS".
De son côté, Arkema s'est dit "choqué par ces allégations graves et mensongères et tient à y opposer le démenti le plus formel". Le groupe envisage de contre-attaquer en justice.
"Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour le chimiste français qui avait réussi à se désengager de ces activités structurellement déficitaires à moindres frais", regrette le bureau d'études Oddo, toujours "Neutre" sur la valeur avec un objectif de cours maintenu à 80 euros.
"A court terme, le risque principal porte selon nous sur 65 M€ de factures non provisionnées par Arkema dont le règlement vient d’être différé à fin 2013 compte tenu des graves difficultés rencontrées par l’ex-filiale baptisée Kem One et employant 1700 salariés en France", ajoute l'analyste.
La semaine dernière, les syndicats ont tiré la sonnette d'alarme en pointant le risque d'une cessation de paiement qui "mettrait en péril non seulement le groupe, qui emploie 2 600 personnes dans le monde, dont 1 800 en France, mais aussi ses fournisseurs et sous-traitants", selon Jean-Michel Rovida, délégué CFDT, cité ce mardi dans "Le Monde".
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