(BFM Bourse) - Le spécialiste du e-commerce a franchi mercredi soir la barre des 2.000 milliards de capitalisation boursière, rejoignant un club très privé formé de seulement de quelques sociétés.
Amazon a rejoint mercredi soir un club très select en Bourse. Le géant américain du e-commerce a dépassé pour la première fois de son histoire la barre des 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, c'est-à-dire la valeur de l'ensemble de ses actions.
À la clôture de Wall Street, mercredi, Amazon pesait pour 2.015 milliards de dollars après une progression de 3,9% de son titre lors de la séance.
Seule une poignée d'actions ont franchi cette barre symbolique des 2.000 milliards de dollars. Cela a été le cas d'Apple (en 2020), Alphabet (en 2021), Microsoft (en 2021), Nvidia (cette année) ainsi que de la major pétrolière Saudi Aramco (lors de son introduction en Bourse en 2019).
Depuis le début de l'année, Amazon a repris 27,4% et enregistre une hausse de 50% sur un an.
La société avait notamment enregistré une progression de près de 8% début février, après avoir publié ses résultats pour le quatrième trimestre. Le groupe de e-commerce avait alors tiré parti d'une saison des fêtes record tandis qu'AWS, sa division de services informatiques dématérialisés ("cloud"), très suivie par le marché, avait livré une croissance satisfaisante.
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La publicité, un relais de croissance
Rebelote début mai, avec de nouveaux résultats appréciés par le marché et une accélération notable de la dynamique d'AWS au premier trimestre, la division affichant une progression de ses revenus de 17,2% sur un an, contre un consensus logé à 15%.
"Cela fait maintenant cinq trimestres consécutifs qu'Amazon affiche un bénéfice d'exploitation supérieur à la fourchette haute de ses prévisions et l'entreprise dispose d'un certain nombre de moteurs pour poursuivre l'expansion de ses marges, notamment la poursuite de l'optimisation des coûts au sein de son réseau de traitement des commandes ainsi que l'évolution continue du mix vers des revenus à plus forte marge chez AWS et pour les recettes publicitaires", a expliqué Dan Ives, analyste chez Wedbush.
"La croissance d'AWS accélère et une nouvelle ère de profits sur le e-commerce arrive", a résumé de son côté Bank of America. L'établissement américain estime par ailleurs que la société va bénéficier de la montée en puissance des revenus publicitaires sur sa plateforme de vidéo à la demande Amazon Prime, avec un montant des recettes qui pourrait atteindre 5 milliards de dollars en 2025, ce qui portera par ailleurs les marges du groupe.
La société a également su comprimer ses coûts depuis l'an passé et s'est évidemment mise à la page de l'intelligence artificielle (IA) générative, la méga-tendance qui enchante Wall Street depuis un an et demi. Le groupe a notamment développé son propre assistant d'IA générative au sein d'AWS, baptisé "Q".
"La bonne performance des actions d'Amazon au cours des six à neuf derniers mois s'explique en partie par le fait qu'elles étaient survendues à la fin de l'année 2022, estime aussi Dan Romanoff, analyste chez Morningstar Investment Service, cité par Bloomberg.
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