(BFM Bourse) - Alstom, plus forte baisse du CAC 40 lundi soir (-4,1%), a été pénalisée comme la plupart des valeurs cycliques par les craintes liées au ralentissement dans le secteur privé en zone euro. Contre toute attente, l’indice provisoire PMI Markit composite de juin a reculé à 52,8 points, au plus bas depuis décembre, freiné notamment par la poursuite de la contraction en France, ainsi que par un rythme de croissance moins marqué en Allemagne.

"Le marché n’aime pas du tout les PMI français, et les chiffres allemands sont également décevants. Cela éclipse la bonne statistique chinoise de la nuit, et nous rappelle que les dernières mesures de la BCE ne sont pas magiques", a déclaré à Reuters Andrea Tuéni, trader chez Saxo Banque.

Alstom a indiqué ce week-end que son Conseil d'administration s'était prononcé en faveur de l'offre de General Electric (GE), qui propose d'acquérir les activités Énergie et Grid (Réseaux) du groupe français pour un montant de 12,35 milliards d’euros, correspondant à une valeur d’entreprise de 11,4 milliards d’euros. GE et Alstom créeraient en outre des co-entreprises dans le domaine des réseaux et celui des énergies renouvelables.

De son côté, le ministre de l'Economie et de l'Industrie Arnaud Montebourg a annoncé dimanche un accord avec Bouygues qui doit permettre à l'Etat d'entrer à hauteur de 20% dans le capital d'Alstom et d'en devenir le principal actionnaire.

"L'Etat récupère immédiatement 20% des droits de vote, mais n’achètera les titres qu’au fur et à mesure. Les investisseurs pourraient être désormais tentés d’appliquer une décote à Alstom, ce qui limiterait le potentiel", a indiqué lundi le bureau d'études Oddo.