NEW YORK (Reuters) - Alcoa fait état d'une troisième perte trimestrielle consécutive mais les performances du géant de l'aluminium ont été moins mauvaises que prévu, ce qui se traduisait par un bond de près de 7% de l'action dans les échanges d'après-Bourse.

"A première vue, ces résultats sont plutôt encourageants. Le groupe a dépassé les attentes grâce à des réductions de coûts. D'une année sur l'autre et d'un trimestre à l'autre la production a baissé, mais les coûts ont apparemment été contenus", a déclaré Brian Hicks, gérant de fonds chez US Global Investors.

Sur le deuxième trimestre 2009, la perte nette a été de 454 millions de dollars, soit 0,47 dollar par action, contre un bénéfice de 546 millions (0,66 dollar par action) il y a un an.

La perte nette des activités poursuivies a été de 0,32 dollar par action sur la période - et même de 0,26 dollar hors charges de restructuration - alors que les analystes avaient anticipé une perte nette de 0,38 dollar par action, selon Reuters Estimates.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 4,2 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 7,2 milliards du deuxième trimestre 2008, Alcoa ayant fortement baissé sa production d'aluminium pour s'adapter à une demande déprimée.

Le groupe a noté que le cours moyen de l'aluminium sur le London Metal Exchange (LME) est ressorti à 1.485 dollars la tonne au deuxième trimestre, ce qui représente une progression de 9% par rapport au premier mais une chute de 49% par rapport au niveau moyen d'il y a un an.

La crise économique a affecté les principaux clients d'Alcoa, que ce soit dans l'automobile, le transport, le bâtiment ou encore l'aéronautique.

Pour faire face à cette situation, Alcoa, premier composant du Dow Jones à publier ses résultats trimestriels, a supprimé des milliers de postes, fortement réduit son dividende, diminué les investissements et levé 1,3 milliard de dollars.

Le groupe a dit avoir une bonne position de trésorerie avec 851 millions de dollars à sa disposition, tout en assurant être en phase avec son objectif de faire baisser cette année ses dépenses d'investissement de près de 50% par rapport à 2008.

Steve James, version française Benoit Van Overstraeten

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