(BFM Bourse) - Le spécialiste du management des fluides et des mécanismes automobiles Akwel (ex-MGI Courtier) a fait état d'une nette reprise de son activité au trimestre écoulé. Si la faible visibilité incite le groupe à la prudence pour la fin d'année, le marché apprécie la publication.
L'équipementier automobile Akwel, spécialisé dans les circuits de fluides et dans certains mécanismes pour l'automobile tels que les systèmes de verrouillage, a vu son activité se redresser nettement au troisième trimestre, avec un chiffre d'affaires stable sur un an (+0,9%) à 262 millions d'euros, a indiqué jeudi le groupe français. À changes et périmètres constants, les revenus ont même progressé de 6,9% sur la période, "traduisant une surperformance de 10,2 points de base par rapport à la production automobile mondiale" souligne Pierre Vaurice, analyste qui suit le dossier pour Midcap.
"La reprise de l'activité d'Akwel observée en juillet-août 2020, après un premier semestre fortement impacté par la crise sanitaire mondiale, s'est confirmée en septembre", indique la direction du groupe, anciennement appelé MGI Coutier, dans un communiqué.
Après une année 2019 record, Akwel avait subi une violente chute de 31,7% de ses revenus au premier semestre, à 387 millions d'euros, assortie d'un plongeon de 43% de son bénéfice net, à 20,2 millions d'euros, au terme d'un deuxième trimestre catastrophique (revenus en baisse de 58%), au plus fort de la crise sanitaire.
Entre juillet et septembre, l'équipementier aindinois a vu son chiffre d'affaires se rétablir grâce à "la poursuite de l'effet positif du rapprochement Opel-PSA", au niveau d'activité élevé en pièces de réservoirs SCR (réduction catalytique sélective), et à la "montée en puissance des activités en Chine", précise Akwel.
Par zone, Pierre Vaurice retient notamment "la bonne dynamique en France", où le groupe a engrangé 80,1 millions d'euros de revenus (31% de son chiffre d'affaires) avec des ventes en hausse plus forte que prévu (+7,8%) qui expliquent l'écart avec les prévisions de l'analyste, celui-ci ayant tablé sur 246 millions d'euros pour les trois mois clos fin septembre. Dans le même temps, il constate que "l'Europe (27% du CA) recule de 5% sur un an, quand l'Amérique du Nord (21% du CA) cède 2% alors que la région Asie & Moyen-Orient gagne 8% sur un an" (15% du CA), grâce à "la montée en puissance de la Chine". Pierre Vaurice souligne par ailleurs "le mois de septembre record" du groupe, à 108,6 millions de revenus.
Ce net rebond observé au troisième trimestre lui permet en outre de limiter le repli de ses revenus à 21,4% sur les neuf premiers mois de l'année, à 649,1 millions d'euros.
La génération de cash-flow reste en outre "amplement satisfaisante" avec une position de trésorerie nette s'établissant à 42,5 millions d'euros à fin septembre contre 17,5 millions à fin juin, constate l'analyste, ce qui "traduit une bonne tenue des marges sur le trimestre écoulé".
Néanmoins, après avoir annoncé, en mai, la suspension de ses objectifs de croissance pour l'exercice 2020 en raison de l'incertitude quant aux perspectives de reprise des ventes automobiles au deuxième semestre, Akwel se montre encore prudent pour la fin d'année. Le groupe indique ainsi que "les signes de reprise observés au troisième trimestre doivent être tempérés dans un contexte de nouvelles restrictions liées à la deuxième vague de l'épidémie, en particulier en Europe et aux Etats-Unis".
Akwel "continue d'évoluer dans un marché à faible visibilité en s'appuyant sur la souplesse et l'efficacité de son modèle économique et en priorisant ses investissements pour accompagner les tendances du marché, notamment en matière de véhicules propres".
En Bourse, le titre réagit bien à cette solide publication trimestrielle avec un gain de 6,9% à 18,52 euros peu après 10h00, parmi les meilleures performances du SBF dans un marché parisien qui tourne autour de l'équilibre. L'action Akwel évolue ainsi à un sommet depuis le 14 février dernier, et cède désormais moins de 10% depuis le 1er janvier. Cette publication incite d'ailleurs Pierre Vaurice à relever sa cible de 20 à 21,7 euros sur le titre sur lequel il reste à l'achat, l'analyste anticipant "un meilleur atterrissage pour l'année 2020 avec des BPA relevés de 12%".
Recevez toutes les infos sur AKWEL en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application TradingSat Bourse
Par email