(BFM Bourse) - Après bien des efforts pour parvenir à une gouvernance équilibrée entre intérêts français et allemand au sein d'EADS, la révélation hier par Le Figaro d'une note de l'Autorité des Marchés Financiers évoquant un "délit d'initié massif" des hauts dirigeants et actionnaires d'EADS replonge le groupe de d'aéronautique et de défense européen dans l'incertitude.
S'il était devenu courant d'associer le nom de Noël Forgeard aux ventes suspectes de titres effectuées entre novembre 2005 et mars 2006 avant que l'annonce des retards de production de l'A380 ne fasse chuter l'action, la liste établie par l'AMF n'a épargné personne au sein de l'état-major. Le nouveau tandem à la tête d'Airbus composé de Thomas Enders et de Fabrice Brégier est notamment visé.
La tournure des évènements prend aussi des allures d'affaire d'Etat. Selon l'AMF, le ministre des Finances de l'époque, Thierry Breton, aurait été averti dès le 2 décembre 2005 des déboires de l'A380. Interrogé sur l'antenne de BFM jeudi matin, Thierry Breton a souligné qu'il n'avait pas suivi la recommandation de ses services. "L'Etat a eu un comportement irréprochable et n'a pas cédé une seule de ses actions". Par ailleurs, alors que certains se posent des questions sur le rôle de l'Etat dans la cession de 7,5 % du capital d'EADS par Lagardère, Thierry Breton explique que "l'Etat n'avait ni à autoriser ni à empêcher la vente d'actions d'autres actionnaires, qui étaient totalement libres de leur stratégie".
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