(BFM Bourse) - Mis en cause par l'AMF en tant que personne morale pour information trompeuse à propos du retard de l'A380, EADS a reconnu hier, dès la confirmation des soupçons du régulateur que la procédure engagée pouvait avoir « des conséquences dommageables pour son image et sa réputation ». Voilà qui n'arrange pas les affaires du groupe qui doit gérer une période difficille, alors que la chute du dollar vient de faire capoter les négociations avec MT Aerospace-OHB pour la cession des trois sites allemands d'Airbus, rendant plus difficile l'atteinte des économies dans le cadre du plan Power8.
« Pour n'avoir pas voulu résoudre à chaud, on va traîner pendant des années un doute qui ne va pas aider EADS et ses dirigeants à faire face aux vrais problèmes économiques qu'affronte le groupe », craint André Chassagnol, directeur de la recherche de HPC. « Le processus juridique risque de se prolonger et de capter l'attention d'une partie du management de l'entreprise au détriment des enjeux industriels », renchérit CM-CIC Securities. Le broker qualifie la décision du collège de l'AMF de retenir les conclusions du rapport d'enquête de « mauvais coup pour EADS ».
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