PARIS (Reuters) - EADS envisage une réorganisation visant à ramener de cinq à trois le nombre de ses divisions, une mesure susceptible de modifier l'équilibre entre directeurs français, allemands et espagnols, rapportent Les Echos.

Selon le quotidien, Louis Gallois, président exécutif du groupe, réfléchit "en petit comité" à un schéma prévoyant la création d'une division d'avions uniques qui regrouperait Airbus et Military Transport Aircraft, deux entités actuellement séparées.

Un deuxième mouvement rassemblerait les activités espace d'Astrium et celles de la division Défense et sécurité. Eurocopter, positionné à la fois sur le civil et le militaire, ne serait pas concerné.

Le groupe européen d'aéronautique, d'espace et de défense est né en 2000 du regroupement de plusieurs champions nationaux.

Les Echos ajoutent qu'EADS pourrait décider d'appeler l'ensemble du groupe Airbus, la marque la plus connue du groupe, et de créer un siège unique à Toulouse.

Tom Enders, président d'Airbus, avait déclaré à la presse mardi être favorable à une telle initiative.

Ce vaste mouvement de réorganisation serait néanmoins de nature à irriter les autorités allemandes. Les Echos écrivent d'ailleurs que Berlin y serait opposé.

Un porte-parole d'EADS s'est refusé à tout commentaire.

Une source proche de l'entreprise a de son côté déclaré à Reuters que des réflexions en ce sens avaient du sens mais qu'elles n'avaient pas été poussées plus avant.

"Ca n'a pas été beaucoup plus loin qu'un exercice intellectuel", a dit cette source.

Matthias Blamont et Tim Hepher, édité par Nathalie Meistermann

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