FRANCFORT (Reuters) - EADS a abandonné l'idée de mettre en place une "golden share" et envisage plutôt de limiter les droits de vote des actionnaires pour se prémunir contre toute offre hostile, rapporte l'agence de presse allemande DPA.

Le groupe européen d'aéronautique, de défense et d'espace réfléchit à une limitation des droits de vote pour tout actionnaire détenant 15% du capital, a poursuivi l'agence, citant des sources industrielles non identifiées.

Le constructeur allemand Daimler, actionnaire à 15% d'EADS, a dit qu'aucune décision n'avait encore été prise. Personne n'était joignable chez EADS pour commenter l'information.

Arnaud Lagardère, gérant commandité du groupe Lagardère, l'autre actionnaire industriel de référence du groupe, a déclaré le 12 mars espérer un accord avec les gouvernements français et allemand au sujet d'une "golden share" au sein d'EADS pour les prochaines semaines.

Paris et Berlin sont favorables à la mise en place d'un tel mécanisme pour protéger le géant européen de l'aéronautique et de la défense d'une éventuelle entrée non désirée dans son capital.

La Commission européenne a critiqué cette idée mais certains spécialistes estiment qu'elle pourrait tolérer l'initiative sous certaines conditions, compte tenu du fait qu'EADS est une entreprise considérée comme stratégique.

Peter Dinkloh, version française Benoit Van Overstraeten

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