(BFM Bourse) - L'affaire des ventes massives d'actions EADS par de hauts dirigeants du groupe d'aéronautique et de défense européen est sans aucun doute regrettable. Mais l'échec récent de la société dans son entreprise pour acquérir une société américaine qui lui aurait permis de renforcer ses positions dans le domaine de la défense outre-atlantique l'est peut-être tout autant.
Les Echos ont révélé il y a trois jours qu'Arnaud Lagardère avait mis son veto à un projet d'acquisition de la société United Industrie Corporation, spécialisée dans les drones tactiques, les services et l'ingénierie. L'américain Textron a finalement emporté l'affaire alors qu'EADS avait fait la meilleure offre. La question de l'équilibrage des activités d'EADS figurant parmi les priorité d'EADS, on peut se demander si le groupe européen ne vient pas de manquer une belle occasion de franchir un pas important dans la réalisation de sa stratégie.
Ce qui fait dire à André Chassagnol, directeur de la recherche du groupe HPC que « pour une fois qu'Arnaud Lagardère semble au courant de ce qui se passe à l'intérieur du groupe EADS, il fait capoter une affaire qui semblait être bonne pour les intérêts de la société ». Arnaud Lagardère avait en effet plaidé l'ignorance au moment de la révélation des retards de production de l'A380. La vision stratégique d'Arnaud Lagardère paraît ainsi "un peu court termiste" à André Chassagnol.
Recevez toutes les infos sur AIRBUS GROUP en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email