par Philip Waller

LONDRES (Reuters) - Airbus ne pourra pas échapper aux retombées de la crise financière mondiale, même s'il n'y a "pas de raison de paniquer", a déclaré mardi Louis Gallois, président exécutif de sa maison mère, le groupe européen EADS.

Gallois, lors d'une réunion d'investisseurs à Londres, a ajouté que plusieurs facteurs compensaient la crise économique, comme la baisse des prix pétroliers et le carnet de commandes d'Airbus qui est plein jusqu'en 2011.

Lundi, Airbus a annoncé 756 commandes nettes sur les onze premiers mois de l'année. Sur l'ensemble de l'exercice 2008, Airbus a dit vouloir livrer 470 appareils.

Les clients d'Airbus, a-t-il dit, commencent à ressentir l'impact du tassement du trafic et de l'augmentation des réservations en classe économique au détriment des classes affaires et Première.

Les compagnies de leasing connaissent elles aussi quelques difficultés de financement, a-t-il ajouté.

Gallois a dit suivre l'évolution du marché semaine après semaine mais qu'il manquait de visibilité sur 2009.

"Je dois dire que je ne pense pas que nous échapperons à la crise, mais il n'y a pas de raison de paniquer", a-t-il déclaré.

L'avionneur n'a vu jusqu'ici aucune annulation de contrat liée à la crise, mais Gallois a ajouté: "Je suis sûr que nous verrons plus de conséquences l'an prochain."

Lors de la même conférence, Will Whitehorn, du groupe Virgin, qui comprend notamment la compagnie aérienne Virgin Atlantic, a déclaré que l'industrie aéronautique était confrontée à "une terrible situation".

Whitehorn, président de Virgin Galactic, a insisté sur les difficultés rencontrées par Boeing et Airbus pour construire leurs nouveaux modèles, 787 Dreamliner et A380 respectivement, avant de déclarer : "La pression va être très forte sur cette industrie et c'est à ces deux constructeurs de s'arranger pour livrer des appareils qui conviennent au XXIe siècle."

Version française Dominique Rodriguez

Copyright (C) 2007-2008 Reuters