TOULOUSE (Reuters) - Airbus estime que le développement de l'A350 XWB est sur les rails et que ses équipes sont en mesure de livrer l'appareil dans les temps, déclare Fabrice Brégier, son directeur général.
"Nous avons passé le 'stade 5' qui nous permet de geler les spécifications détaillées de l'avion fin 2008", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse organisée à l'occasion du lancement officiel du programme et de la pose de la première pierre de l'usine dédiée à l'assemblage final de l'appareil à Toulouse.
"Nous sommes conscients que l'A350 constitue la colonne vertébrale du succès futur d'Airbus", a-t-il poursuivi.
L'A350 XWB (Extra Wide Body), dont la mise en service devrait intervenir en 2013, se veut la réponse d'Airbus au B787 Dreamliner conçu par Boeing sur le segment des avions moyen porteurs à long rayon d'action. Il enregistre à ce jour 478 commandes fermes placées auprès de 29 compagnies aériennes.
L'appareil du constructeur américain, qui a connu plusieurs retards, devrait effectuer son premier vol cette année. La première livraison ne devrait pas avoir lieu avant 2010.
Fabrice Brégier a souligné qu'Airbus allait tirer les leçons des retards accumulés dans la construction du gros porteur A380, un programme qui a plombé les comptes du constructeur en 2006 et provoqué une polémique industrielle sans précédent.
"Avoir un bel avion sur le papier c'est bien, le développer c'est encore mieux et nous avons mis beaucoup de travail dans ce projet", a-t-il justifié.
"Nous sommes en mesure d'affirmer que le premier vol de l'A350 aura lieu fin 2012, pour une première livraison l'année suivante" a de son côté résumé Didier Evrard, directeur du programme A350.
"Notre stratégie industrielle a été questionnée, le programme (d'économies) 'Power 8' a suscité des doutes mais je peux dire que nous avançons. L'usine de Filton a été vendue, d'autres ont été filialisées et nous continuons d'investir et de travailler avec des fournisseurs de premier rang", a noté Fabrice Brégier.
Annoncé en février 2006, le plan de restructuration "Power 8" prévoit notamment la suppression de 10.000 postes répartis au sein du constructeur et de ses équipementiers et devrait permettre à l'entreprise de dégager des économies annuelles de 2,1 milliards d'euros à partir de 2010.
Il fixait également comme objectif la cession de sept sites en Europe mais la dégradation du contexte économique mondial en 2007 et 2008 a contraint Airbus à modifier ses projets.
Matthias Blamont, Tim Hepher, Kerstin Dörr, édité par Gilles Guillaume
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