(BFM Bourse) - Bernard Migus, ex-directeur général d'Ixis CIB et Anthony Orsatelli, ancien président d'Ixis CIB et actuel membre du directoire de Natixis, ont exposé hier à la commission des Finances de l'Assemblée nationale les modalités du montage qui a permis à Lagardère de céder ses 7,5% dans EADS en avril 2006.
Selon Les Echos, qui rapportent l'information dans leur dernière édition, les deux banquiers ont déroulé « pendant près de deux heures […] le calendrier du montage devant les députés en précisant qu'Ixis CIB avait eu pour objectif de réaliser la meilleure opération possible pour son client, Lagardère, avec qui les premiers contacts ont eu lieu fin novembre 2005 » et dont l'objectif était alors de « sortir en douceur ». Selon les propos de Bernard Mingus, cela signifiait conserver « les droits de vote le plus longtemps possible, en réalisant la cession sur une certaine durée et en captant une part du profit en cas de hausse du titre »
Afin d'assurer la confidentialité de l'opération, les titres devaient être reclassés auprès d'un groupe d'investisseurs « volontairement restreint ». Ixis CIB planche pendant plusieurs mois et charge Lazard de sonder quelques investisseurs début janvier 2006. La Caisse des Dépôts est l'un des premiers. Lagardère donne son « mandat moral » début mars et l'opération est lancée quelques jours plus tard, à la mi-mars. « Pour se couvrir, Ixis, qui a acheté 100% des obligations (Orapa) émises par Lagardère, a dû vendre un peu plus de 5% de titres EADS à terme et au comptant en conservant environ 1,75% des actions », poursuivent Les Echos. « Le reste a été placé auprès d'investisseurs français mais aussi pour partie auprès d'étrangers ».
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