par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - Air Liquide a ouvert en baisse mardi à la Bourse de Paris après avoir diminué ses prévisions de résultats 2009, qu'il attend maintenant proches des niveaux de 2008 dans un climat de faiblesse de la production industrielle, alors qu'il visait jusqu'ici une croissance du chiffre d'affaires et du résultat net.

Vers 9h22, l'action du spécialiste des gaz industriels perd 4,18% à 63,00 euros.

"Les premiers signes positifs constatés en fin de trimestre ne constituent pas encore une tendance", a déclaré le PDG du groupe Benoît Potier dans le communiqué de résultats.

"Ainsi le calendrier de reprise de nos marchés devrait être plus étalé. Dans ces conditions, nous avons repositionné notre objectif pour l'ensemble de 2009 sur des niveaux de chiffre d'affaires et de résultat net proches de ceux de 2008", a-t-il ajouté.

Air Liquide avait réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 13,1 milliards d'euros pour un bénéfice net de 1,22 milliard, dans les deux cas des taux de croissance à deux chiffres sur 2007.

Il tablait jusqu'ici sur une croissance de ses résultats en 2009.

"Le titre réagira négativement à cet avertissement sur résultat", commentent les analystes de CM-CIC Securities dans une note de recherche. "Mais ce dernier ne devrait conduire qu'à une révision limitée des prévisions du consensus."

CA DU T1 CONFORME AUX ATTENTES

Air Liquide, qui fournit notamment de l'oxygène aux hôpitaux et de l'hydrogène aux raffineurs pour retirer le soufre des carburants essence et diesel, a sinon fait état au premier trimestre d'une baisse de 3,0% de son chiffre d'affaires à 2,997 milliards d'euros, exactement conforme au consensus de neuf analystes interrogés par Reuters.

En données comparables - hors effets de change et de gaz naturel - le C.A. recule de 3,4%.

"Dans un environnement de faible production industrielle mondiale au premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a globalement bien résisté grâce à sa bonne répartition sur ses différents marchés", a ajouté Benoît Potier.

Il souligne que si la demande en volume a accusé des baisses dépassant 30% dans les secteurs cycliques comme la métallurgie ou l'automobile, elle a été limitée à moins de 10% sur des segments plus défensifs comme l'alimentation et la pharmacie.

Dans cet environnement, l'objectif de réductions de coûts pour cette année est porté de 250 à 300 millions d'euros, tandis que les effectifs sont en baisse en raison notamment des départs naturels et de la suspension des embauches.

Edité par Jacques Poznanski

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