ROME (Reuters) - L'administrateur judiciaire d'Alitalia a reçu des manifestations d'intérêt pour les activités maintenance et cargo de la compagnie aérienne italienne, déclare cette dernière.

Dans un communiqué, la société désormais placée sous la protection de la loi sur les faillites précise qu'Aviation Management Consulting GmbH s'est montré intéressé par ses activités de maintenance lourde, y compris Atitech.

De leur côté, Alis-Aerolinee Italiane et Miro Radici Finance ont manifesté leur intérêt pour la division cargo.

L'administrateur judiciaire a demandé à chacun des candidats des détails supplémentaires avant de se prononcer.

Alitalia a demandé fin août à se placer sous la protection de la loi sur les faillites, modifiée sur mesure à son intention, dans le cadre du plan de sauvetage élaboré par sa banque conseil Intesa.

Selon ce projet, les activités déficitaires seront laissées sous la protection de la loi sur les faillites, tandis que les parties saines seront rachetées par un groupe composé de seize investisseurs italiens, afin de créer une compagnie aérienne de taille plus modeste concentrée sur le marché italien.

Le groupe d'investisseurs a négocié pendant toute la journée de jeudi avec les syndicats d'Alitalia, ces derniers ayant appelé à des arrêts de travail qui ont entraîné la suppression d'une cinquantaine de vols.

Les deux parties s'étaient initialement fixé ce jeudi 11 septembre comme date butoir pour arriver à un accord, mais le ministre du Travail italien a dit que les discussions pourraient durer jusqu'à vendredi matin au plus tard.

"C'est maintenant ou jamais. Demain, au moment de l'ouverture des bureaux, l'administrateur judiciaire d'Alitalia Augusto Fantozzi agira très vite, que l'on aboutisse à un accord ou à un échec des discussions", a déclaré Maurizio Sacconi, le ministre du Travail.

Les représentants du personnel, tenus pour responsables de l'échec de la reprise d'Alitalia par Air France-KLM au printemps dernier, sont partagés sur le plan concocté par Intesa.

Un des principaux syndicats lui a apporté son soutien mais les pilotes et le personnel de vol s'opposent au projet qui prévoit la suppression de 3.000 postes, une baisse des salaires et une diminution de la flotte et de réseau.

Deepa Babington, version française Benoit Van Overstraeten

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