(BFM Bourse) - Le bijoutier danois relève sa prévision de croissance annuelle après avoir délivré des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre.
Fin 2023, Pandora expliquait vendre trois bijoux chaque seconde. Le bijoutier a bâti son succès sur ses bijoux personnalisables avec des "charms", ces petits pendentifs de plusieurs dizaines d'euros qui viennent ensuite orner les colliers ou les bracelets.
L'engouement pour les produits personnalisables de Pandora est tel, que le bijoutier signe une progression de plus de 57% sur un an à la Bourse de Copenhague, dont un peu plus de 13% sur l'année 2024.
Des résultats brillants
Et les derniers résultats publiés par le bijoutier viennent témoigner de la robustesse du modèle de Pandora, basé sur la personnalisation des produits. Le groupe danois a fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 8% en données comparables pour atteindre 6,77 milliards de couronnes danoises (907 millions d'euros), ce qui est supérieur au consensus moyen compilé par la société à 6,661 milliards de couronnes (892 millions d'euros).
Le groupe indique avoir bénéficié d'une croissance "solide", de 10% de son activité sur ses marchés européens quand les ventes aux États-Unis sont restées "robustes", avec une hausse de 5%. L'activité de Pandora reste donc en progression, malgré une consommation en berne comme en témoignent les récents avertissements sur résultats de Burberry ou Ryanair.
La marge brute du deuxième trimestre a atteint de son côté un "nouveau record historique" à 80,2%, ce qui marque une augmentation de 210 points de base sur un an (ou 2,10 points de pourcentage). Pandora explique avoir soigné sa marge brute à la faveur d'augmentations de prix et de "gains d'efficacité" de ses coûts.
Le bénéfice d'exploitation a progressé de 12,6% sur un pour atteindre 1,34 milliard de couronnes danoises (179,60 millions d'euros), et ressort au-dessus des attentes logées à 1,3 milliard de couronnes en moyenne.
La marge d'exploitation est quant à elle restée quasi stable à 19,8% au deuxième trimestre, Pandora attribue ce léger effritement à des coûts non-récurrents. Là aussi, Pandora dépasse les attentes puisque les analystes attendaient en moyenne une marge opérationnelle à 19,5%.
"Notre stratégie continue d'amener Pandora vers de nouveaux sommets, en dépit d'une certaine morosité des dépenses de consommation. Nous avons entamé avec succès le voyage visant à faire connaître Pandora comme une marque de bijoux à part entière, et nos résultats montrent que les consommateurs aiment ce qu'ils observent", se félicite Alexander Lacik, président et président directeur-général de Pandora.
Le bijoutier danois dit aussi aborder "le second semestre avec optimisme", ce qui l'autorise à relever une nouvelle fois ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année 2024. Pandora s'attend désormais à réaliser une croissance organique comprise en 9 et 12%, contre une précédente fourchette de 8 à 10%. L'objectif de marge d'exploitation (Ebit) reste inchangé à "environ 25%".
Concernant le trimestre en cours, la tendance actuelle reste "saine" avance Pandora, avec une croissance sous-jacente du chiffre d'affaires à un chiffre. À la Bourse de Copenhague, Pandora progresse de 1,9%, à 1.060 couronnes danoises.
S'élever avec Phoenix 2026
La société pense avoir des marges de manœuvre pour dérouler au mieux son plan stratégique "Phoenix 2026" annoncé en octobre 2023.
Pandora compte faire progresser ses revenus de 7% à 9% par an en données comparables sur la période 2023-2026, grâce notamment à l'expansion de son réseau de distribution (qui contribuera à hauteur de trois points de pourcentage), et dégager une marge opérationnelle située entre 26% et 27% en 2026.
Le groupe compte aussi dégager 16 à 17 milliards de couronnes danoises de cash de 2024 à 2026, soit entre 2,1 et 2,3 milliards d'euros. Et 14 à 17 milliards de couronnes seront retournées aux actionnaires sous forme de dividendes ou de rachats d'actions.
Au 9 août, Pandora indique avoir déjà racheté pour 2 milliards de couronnes danoises (260 millions d'euros) d'actions dans le cadre de son programme de rachat d'actions de 4 milliards de couronnes danoises (520 millions d'euros) annoncé le 7 février dernier.