La Bourse de New York avait réalisé une entame de séance prometteuse vendredi : le S&P 500 profitait des derniers 'habillages' pour inscrire un nouveau record absolu à 6945, et le Dow Jones grimpait vers 48 750, atteignant la 3e meilleure marque de son histoire.
Les indices US semblaient bien partis pour un 4 sur 4 à la hausse (les marché US étant restés fermés jeudi)... mais les 10 dernières minutes de la séance ont gâché un scénario qui s'annonçait parfait -et 'contre le cours du jeu' comme on dit dans les commentaires sportifs-, alors qu'il ne reste plus que 2 journées en demi avant de terminer l'année.
L'indice Dow Jones a donc cédé -0,04% à 48 711 et le S&P 500 -0,03% à 6930, le Nasdaq-100 s'est effrité de -0,05% à 25 644... alors que le vert était de mise vers 21H50 et qu'on se demandait bien qu'est-ce qui pourrait mal tourner puisque les gérants ont arrêté les comptes pour 2025 depuis le 19 décembre ('4 sorcières').
Les optimistes peuvent néanmoins se réjouir de 2 constats sans appel : sur la semaine, le Dow Jones a engrangé +1,6%, le S&P 500 +2,3% et le Nasdaq a pris 2,6%.
Et à moins d'une soudaine contreperformance lundi et mardi, Wall Street file tout droit vers un 8e mois de hausse consécutif (un record au XXIe siècle) et ce, en triomphant de tous les obstacles, comme la remontée des taux depuis le 22 octobre, puis surtout le 27 novembre, les tensions internationales avec le blocus maritime du Venezuela ordonné par Trump, des bombardements US au Nigeria, la chute de poids lourds comme Oracle ou Broadcom.
A 2 séances et demi de la fin de l'année, le Dow Jones affiche pour 2025 un gain de 14,5%, le S&P 500 une progression de 18% et le Nasdaq une hausse d'environ 22%.
Un phénomène spectaculaire mérite cependant de nuancer l'optimisme quasi béat des investisseurs : les cours des métaux ont pulvérisé de nouveaux records, et notamment l'argent qui s'est envolé de +8,5% avec un doublé 'record absolu intraday/clôture' à 79,3 USD.
Il est rare que Wall Street batte des records en même temps que l'or et l'argent... qui sont des placements refuges dans les périodes d'incertitude ou d'inflation.
La rumeur voudrait qu'un gros vendeur à découvert ait été contraint de solder ses 'shorts silver' via des rachats massifs 'à tout prix' en fin de séance vendredi. Tout la question est de savoir si c'est le dernier opérateur dans cette situation inconfortable ou s'il s'agit d'un épisode parmi d'autres d'une réaction en chaîne de 'shorts' ne pouvant plus faire face aux appels de marge.
Même si c'est moins spectaculaire, l'or a également inscrit un nouveau record vendredi, s'adjugeant 1%, à 4532 USD l'once.
Les analystes semblent considérer la flambée de l'argent comme un événement 'spécifique' qui ne remet pas en cause la dynamique favorable de fin 2025 et qui devrait se prolonger en 2026 grâce à une croissance qui devrait demeurer robuste (avec +4,3% de PIB au 3e trimestre, même retomber sous 2,5% l'an prochain semble difficile), grâce à une politique toujours accommodante de la part de la Fed (le successeur de Jerome, Powell sera soit une 'colombe' soit une 'super-colombe', tous les 'pressentis' étant soucieux de complaire à Donald Trump).
Et malgré des taux qui se tendent, les gérants parient sur la poursuite des investissements dans l'IA, qui sont perçus comme irréversibles et régis par une logique de course à la place de leader, pas seulement à l'échelle des USA mais bel et bien planétaire.
Les taux se sont légèrement détendus vendredi... enfin surtout le '2 ans' avec -2 points de base à 3,483%, tandis que le '10 ans', lui, n'a pas bougée à 4,134%.
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