par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse lundi à l'ouverture et les Bourses européennes sont en ordre dispersé à mi-parcours dans une séance marquée par l'attentisme avec notamment les données sur l'inflation américaine.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,09% pour le Dow Jones, de 0,16% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,13% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,11% à 7.585,58 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,19%, malgré un moral des entrepreneurs allemands (indice Ifo) qui s'est érodé moins fortement que prévu en août. A Londres, la Bourse est fermée pour un jour férié.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,02%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,14% et le Stoxx 600 0,01%.
La faiblesse des variations en Europe lundi témoigne d'une certaine prudence alors que le Stoxx 600 a touché vendredi dernier un plus haut de trois semaines après trois gains hebdomadaires d'affilée.
"Les marchés financiers s'essoufflent après le rebond", résume Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie chez BFT Investment Managers.
Les secteurs sensibles aux taux d'intérêt comme l'immobilier (+0,69%) et les nouvelles technologies (-0,54%) sont aux antipodes sur le Stoxx 600.
Les investisseurs attendent vendredi les chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois d'août et l'indice des prix PCE aux Etats-Unis pour juillet. Avant cela, ils auront pris connaissance jeudi de la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au deuxième trimestre, tandis que les résultats mercredi de Nvidia, la valeur phare de l'intelligence artificielle, animeront le compartiment technologique.
Ces données sont essentielles pour conforter la perspective d'une baisse le 18 septembre des taux d'intérêt aux Etats-Unis après les propos vendredi en ce sens de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), au symposium de Jackson Hole.
Au cours de cette réunion annuelle des grands banquiers centraux, Philip Lane, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), a noté que l'inflation en zone euro avait fait de "bons progrès" vers l'objectif de 2%, mais que son succès n'était pas encore assuré et qu'une politique monétaire restrictive restait par conséquent nécessaire. La prochaine décision de politique monétaire de la BCE est attendue le 12 septembre.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Nvidia prend lundi près de 1% en avant-Bourse alors que le groupe doit publier mercredi soir ses résultats du deuxième trimestre. Les comptes financiers du géant des semi-conducteurs seront particulièrement surveillés, l'action ayant gagné plus de 160% depuis le début de l'année, ce qui l'a propulsé vendredi au deuxième rang des capitalisations boursières à Wall Street, derrière Apple.
VALEURS EN EUROPE
Telecom Italia avance de 2,71% après une information selon laquelle le banquier italien Claudio Costamagna travaille sur un plan visant à réunir un groupe d'investisseurs susceptibles d'être intéressés par le rachat de la part de Vivendi (+0,42%) dans le groupe de télécoms italien.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie de 2,1 points de base, à 3,7857%, après un recul de 6,1 points vendredi, continuant de réagir aux propos de Jerome Powell sur une baisse des taux directeurs en septembre.
Le rendement du Bund allemand de même échéance est lui pratiquement stable, à 2,231%, après le ton prudent adopté par Philip Lane.
Celui de l'OAT française s'affiche en hausse de 1,2 point de base, à 2,942% alors qu'Emmanuel Macron poursuit ses consultations en vue de la nomination d'un Premier ministre, tandis que le patron du Medef, Patrick Martin, note une inquiétude des chefs d'entreprise sur la situation politique en France.
CHANGES
Le dollar remonte lundi, de 0,10%, face à un panier de devises de référence, après avoir touché à la fin de la semaine dernière un creux de 13 mois, à 100,6 points.
L'euro recule désormais de 0,14% à 1,1174 dollar contre un sommet en séance à 1,1205, son niveau le plus élevé depuis juillet 2023. Des sources ont indiqué à Reuters que les responsables de la BCE penchent pour une nouvelle baisse des taux en septembre après celle décidée en juin.
PÉTROLE
Le marché pétrolier monte en raison de craintes d'une aggravation des tensions au Moyen-Orient, ce qui pourrait perturber l'approvisionnement.
Aucun accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'a en outre été obtenu lors du cycle de négociations indirectes entre Israël et le Hamas bouclé dimanche au Caire.
Le Brent progresse de 1,89% à 80,52 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,92% à 76,27 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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