(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre son repli mercredi matin au lendemain de la parution de plusieurs indicateurs économiques peu rassurants ayant renforcé le spectre d'une récession.
Vers 8h15, le contrat 'future' - livraison avril - sur l'indice CAC 40 lâche 15,5 points à 7339,5 points, laissant entrevoir un petit accès de faiblesse à l'ouverture.
Après avoir gagné jusqu'à 0,6% hier et brièvement atteint les 7400 points, le marché parisien avait cédé ses gains en seconde partie de journée pour conclure la séance sur un repli symbolique de 0,01% à 7344 points.
Alors que le CAC semblait se diriger tranquillement vers une septième séance consécutive de hausse, l'indice a vite été rattrapé par un regain de prudence qui a fini par inverser la tendance.
Que ce soit à Europe comme à Wall Street ou en Asie, la tendance boursière reste affectée par les signes d'un ralentissement économique mondial qui se dessine de plus en plus clairement.
Du côté de la conjoncture américaine, les investisseurs ont pris connaissance hier d'un nouveau repli des commandes à l'industrie au mois de janvier, au lieu de la hausse espérée.
Parallèlement, l'enquête JOLTS a montré que les offres d'emploi aux Etats-Unis étaient tombées sous les 10 millions en février, à leur plus bas niveau depuis mai 2021, suggérant ainsi un ralentissement du marché du travail.
Conséquence, l'aversion au risque a une nouvelle fois pris le dessus chez les investisseurs, au détriment des actions, sur fond de craintes de récession et de remontée du VIX, le fameux 'baromètre de la peur' de New York.
Autre élément notable, le contexte de marché s'est caractérisé par un mouvement de rotation sectorielle qui a favorisé les titres les plus défensifs de la cote.
'En d'autres termes, il s'agit d'une configuration ultra-classique qui surgit lors que les craintes d'une récession s'intensifient', soulignent ce matin les analystes de Danske Bank.
'On se trouve donc dans une situation très différente de celle des trois semaines qui avaient vu l'effritement de la confiance dans le secteur bancaire être le premier facteur de repli des marchés', ajoutent-ils.
Ce pessimisme pèse logiquement sur les secteurs les plus exposés à la croissance: hier, à Wall Street, ce sont les secteurs de l'industrie, des matériaux de base et de l'énergie qui sont signé les reculs les plus marqués.
Ces statistiques décevantes ont également ébranlé le marché obligataire, qui a subi un retournement de tendance brutal après les chiffre des commandes à l'industrie américaine.
Outre-Atlantique, le rendement des Treasuries à dix ans ont effacé 10 points en quelques minutes avant de continuer à se détendre doucement pour revenir en direction de 3,33%.
Sur le marché des changes, le dollar cède du terrain face au aux autres grandes devises pour évoluer à un nouveau plus bas d'un mois.
Alors que le climat général reste dominé par les inquiétudes liées à la croissance, les intervenants suivront avec attention, dans la matinée, les chiffres des commandes industrielles en Allemagne et de la production industrielle en France.
Toujours sur le plan macroéconomique, les investisseurs surveilleront la publication, là encore dans la matinée, des enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité au sein de la zone euro.
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