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Marché : Le pétrole à New York a dépassé les 95 dollars pour la première fois depuis plus d'un an

jeudi 28 septembre 2023 à 08h48
Le pétrole progresse

(BFM Bourse) - Le contrat de novembre sur le WTI coté à New York a dépassé les 95 dollars le baril dans la nuit de mercredi à jeudi, une première depuis juillet 2022. La chute des stocks bruts mercredi a ajouté de la tension sur un marché déjà serré en raison des baisses de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

Le pétrole regagne encore de la vigueur. Et la référence du marché américain plus particulièrement. Le contrat de novembre sur le WTI coté à New York a ainsi dépassé brièvement les 95 dollars (une première depuis juillet 2022) le baril dans la nuit de mercredi à jeudi et s'adjuge 0,8% encore ce jeudi matin vers 8h30 à 94,41 dollars le baril. La veille il avait déjà pris plus de 3,6%.

Les cours de la référence américaine du pétrole ont été portés par les chiffres sur les réserves pétrolières aux Etats-Unis, la semaine dernière. Les stocks de pétrole brut ont fondu de 2,2 millions de baril, nettement au-dessus des 900.000 unités anticipées par les économistes. Ce repli "indique une réduction des stocks commerciaux et stratégiques de brut", note Stephen Innes de Spi Asset Management.

Surtout ce repli met sous tension le site de Cushing dans l'Oklahoma, lieu de stockage et livraisons des contrats pétroliers à terme négociés à New York.

"En particulier, le niveau des stocks à Cushing se situait en-dessous de 22 millions de barils (bbl), en dessous de ce qui est estimé être la limite supérieure du niveau minimum d'exploitation du parc de stockage de l'Oklahoma. Cette publication a joué un rôle important dans la hausse des prix à terme du pétrole", relève Stephen Innes. Selon Bloomberg, ce niveau de stocks à Cushing est ainsi tombé à son plus bas depuis juillet 2022.

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Les 100 dollars à l'horizon

"Au cours de ces sept dernières semaines, les stocks de Cushing ont été réduits de 12,681 millions de barils, soit une diminution de 36,6 % depuis le début du mois d'août", poursuit Stephen Innes.

"Ce que je crains pour ce marché, c'est que nous ayons tellement déstocké", a de son côté déclaré à Bloomberg TV Amrita Sen, cofondatrice et responsable de la recherche au sein de la société de conseil Energy Aspects. "À l'heure actuelle, ce qui se passe aux États-Unis - Cushing est à sec", a-t-elle ajouté.

Cette fonte des réserves de brut aux Etats-Unis survient alors que le marché est déjà serré en raison des coupes de production de l'Arabie Saoudite et de la Russie, les deux pays ayant prolongé ces réductions jusqu'à la fin de l'année 2023.

Ces prolongations vont entraîner un déficit du côté de l'offre pour le quatrième trimestre, pénurie sur laquelle l'Agence internationale de l'Energie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont récemment alerté. La banque UBS avait, elle, auparavant chiffré ce déficit à plus de 1,5 million de barils par jour pour le quatrième trimestre. Mais l'Opep, elle, l'évalue à 3 millions de barils par jour.

"Nous pensons que les fondamentaux solides soutiendront le Brent autour des niveaux actuels, dans une fourchette de 90-100 dollars, le baril au cours des prochains mois", estime UBS. Autre référence mondiale des prix du pétrole, le Brent de mer du Nord évolue actuellement un peu au-dessus du WTI en termes de prix à 94,92 dollars le baril.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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