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Marché : Faut-il miser sur les smallcaps en 2022?

samedi 8 janvier 2022 à 07h00
Les petites capitalisations sont actuellement décotées par rapport aux grandes

(BFM Bourse) - Le CAC 40 a fini 2021 à un plus haut historique, et les petites valeurs dans tout ça? Si celles-ci ont historiquement surperformé les grandes valorisations, cela n'est pas le cas sur les 5 dernières années, et un rattrapage est possible selon Amiral Gestion.

Les petites et moyennes valeurs ont historiquement démontré plus de potentiel de performance que les grandes capitalisations. Après la hausse récente des indices qui battent tous leurs records, elles restent aujourd’hui moins chères que les valeurs du CAC 40 et offrent de meilleures opportunités, tout en ayant plus d’impact sur l’emploi et l’économie locale. C'est en tout cas l'hypothèse avancée par la société de gestion indépendante Amiral Gestion.

"En finissant l’année 2021 chacun à leurs plus hauts historiques, les indices CAC40 et CAC Small (actuellement composé de 149 valeurs, pour des capitalisations comprises entre 4,8 millions d'euros (UTI Group) et 4,1 milliards (Interparfums, NDLR), ont toutefois des évolutions différentes sur le moyen-long terme" pointe Amiral Gestion. "Si les plus grandes valeurs ont certes surperformé les plus petites de 25% sur les cinq dernières années, l’indice CAC Small a pratiquement été multiplié par près de 4 depuis 1999 (+370%) alors que le CAC 40 a réalisé une performance de "seulement" +130% sur cette même période. Investir dans le segment des plus petites valeurs de la cote conserve donc tout son intérêt" estiment les experts, selon qui le potentiel de croissance des petites et moyennes capitalisations "est plus important que celui des grandes".

Il semble en effet "plus facilement réalisable de multiplier son chiffre d’affaires par un facteur x pour une ETI que pour un grand groupe international. Ce potentiel est source de performance accrue pour les investisseurs" explique la société de gestion. Ce segment de marché est aussi moins suivi que celui des "larges caps", ce qui peut selon Amiral Gestion "permettre à un gérant de fonds expérimenté bénéficiant de sa propre capacité de recherche et d’analyse de faire la différence et de surperformer son indice de référence". "Le tout, en dénichant des pépites peu connues des investisseurs car peu suivies par les brokers, contrairement aux valeurs du CAC 40 qui sont en moyenne suivies par 25 analystes".

Une décote par rapport à la moyenne de long terme

Autre élément jugé déterminant, et souvent sous-estimé par la société de gestion indépendante: l'alignement des intérêts des dirigeants des small et midcaps avec deux des actionnaires minoritaires. Contrairement aux grands groupes "soumis à la dictature des résultats à court terme", bon nombre de ces plus petites sociétés sont en effet "détenues par leur fondateur ou des familles, dont l’objectif est de faire progresser leur entreprise dans le temps, de créer de la valeur", une vision de long terme qui est "profitable à la performance de la société".

La récente sous-performance du CAC Small induit par ailleurs une relative cherté des grandes valorisations du marché parisien. "Aujourd’hui, les petites et moyennes valeurs sont moins chères que les grandes, en termes de prix sur actif net (le "price to book ratio", correspondant au rapport entre la valorisation boursière et la valeur comptable -somme des actifs à laquelle on soustrait le passif- d'une entreprise, NDLR). "Elles s'échangent également sur leur niveau moyen de long terme, contrairement aux grandes qui sont 20% plus chères que leur moyenne de long terme. Le marché met ainsi une décote sur le segment qui pourtant surperforme à long terme. C'est donc un contexte plutôt "constructif" pour l'investisseur positionné sur ce segment, loin des niveaux records de valorisation atteints sur certaines parties du marché" insiste Amiral Gestion.

Dernier argument et non des moindres: investir dans les entreprises de taille intermédiaire "a du sens en termes d'emploi et de soutien des territoires". "Les PME et les ETI créent en effet sept fois plus d’emplois en France que les grands groupes. Et la moitié des sociétés cotées à Paris ont leur siège en régions. En se positionnant sur ce segment de la cote les investisseurs s’engagent donc dans le financement et le développement de l’économie réelle et locale, soutiennent l’emploi en France, l’industrie et les services dans les régions". À l'heure où les critères ESG (pour Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) prennent une place de plus en plus importante dans les décisions d'investissements, il ne fait aucun doute que soutenir une entreprise locale apparaît comme une idée attrayante pour de nombreux investisseurs.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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