(BFM Bourse) - Le montant de 5,6 millions de dollars d'actions cédées pour le compte du patron de Pfizer fait grincer des dents à Wall Street. Mais l'opération ayant été réalisée par un mandataire en fonction de conditions définies longtemps à l'avance, cela exclut une concomitance intentionnelle avec l'annonce des résultats du vaccin.
Albert Bourla, le patron de Pfizer, a déclaré au gendarme américain des marchés, la SEC, une cession d'actions du laboratoire américain d'un montant de 5,6 millions de dollars lundi, le jour-même de l'annonce de résultats préliminaires encourageants quant à l'efficacité d'un vaccin contre le Covid-19.
Cette vente d'actions s'inscrit dans le cadre d'un plan de rémunération différé dit Rule 10b5-1 (un protocole élaboré par la SEC en 2000 qui prévoit de confier à un mandataire la gestion de la participation d'un dirigeant), en l'occurrence voté en conseil d'administration et en assemblée générale et mis en place il y a plus d'un an en août 2019 - date à laquelle il n'était évidemment même pas question de la pandémie.
Mais cette vente est intervenue au pire moment en regard de l'actualité, explique Antoine Larigaudrie sur BFM Business, donnant l'impression que le dirigeant a cherché à profiter de l'annonce.