(BFM Bourse) - Levi's n'a pas manqué son premier rendez-vous avec les investisseurs depuis son introduction en Bourse. Le créateur du jean 501 a fait état mardi soir de résultats pour son premier trimestre qui crédibilisent ses ambitions de croissance. Le titre grimpe de 6,9% à l'ouverture de Wall Street mercredi.
Du cousu-main pour l'inventeur des blue jean's. Le marché salue mercredi matin la qualité des résultats trimestriels de Levi Strauss, la première publication financière de l'entreprise récemment introduite en Bourse.
Au cours du trimestre clos le 24 février (le premier de l'exercice fiscal du groupe californien), Levi Strauss a vu son chiffre d'affaires progresser de 7% (et même de 11% à taux de changes constants) pour atteindre 1,435 milliard de dollars. Le groupe a connu un développement particulièrement rapide en Asie (+14% à changes constants), mais les Amériques et l'Europe ont aussi connu une croissance organique à deux chiffres (+10%). Présentant son argumentaire lors de l'introduction en Bourse, l'entreprise avait mis en avant sa capacité à renouer durablement avec une croissance significative, en développant les ventes au travers de son propre réseau plutôt qu'en grands magasins et en diversifiant son offre.
De fait, a indiqué le directeur général Chip Bergh, ce sont les segments des "tops" -t-shirts et vestes- (+28%) et des vêtements pour dames (+18%) qui ont cru le plus fortement sur la période, alors que le groupe était jugé trop dépendant d'une clientèle masculine s'intéressant avant tout aux pantalons. Pour le dirigeant, ces performances démontrent la pertinence des choix stratégiques mis en place il y a sept ans pour rééquilibrer le portefeuille du groupe. "Notre stratégie fonctionne et nos investissements portent leurs fruits", s'est-il réjoui.
Le résultat opérationnel ajusté du trimestre a grimpé de 15% à 201 millions de dollars, tandis que le bénéfice net a bondi de 81% à 151 millions de dollars. Le bénéfice net par action Levi's est ressorti à 37 cents, contre un léger déficit par action un an auparavant.
Sur la base de ce bon début d'année, l'entreprise de San Francisco a indiqué cibler pour l'exercice fiscal dans sa totalité une croissance d'environ 5% du chiffre d'affaires, et un taux de marge stable ou en légère hausse par rapport à 2018. Des objectifs qui peuvent paraître prudents, a reconnu le directeur financier Harmit Singh, soulignant que l'incertitude sur le contexte macro-économique justifiaient de maintenir une certaine prudence. En outre, la date du Black Friday 2019 tombera au tout début de l'exercice suivant, ce qui pourrait priver Levi Strauss d'un certain élan en fin d'année.