(BFM Bourse) - JCDecaux a dévoilé un chiffre d'affaires en hausse de plus de 50% au premier trimestre. Mais les motifs de satisfaction s'arrêtent là, le géant de la publicité urbaine anticipant pour les mois à venir un ralentissement lié aux confinements en Chine.
JCDecaux termine difficilement la semaine boursière. Le titre du leader mondial de la publicité extérieure plonge de plus de 10% à 17,50 euros vers 10h00 pour occuper la place peu envieuse de bon dernier du SRD et revenir à des plus bas de fin février 2021.
Les investisseurs ont été refroidis par les perspectives annoncées par le groupe français. Il anticipe pour les mois à venir un ralentissement lié aux confinements en Chine après avoir profité au premier trimestre d'un fort rebond de son activité publicitaire. Sur la période allant de janvier à mars, JCDecaux a enregistré un chiffre d'affaires de 628 millions d'euros, en progression de plus de 50% sur un an, alors qu'il était encore fortement affecté en 2021 par les restrictions liées à la pandémie.
Son président du directoire et codirecteur général, Jean-François Decaux, a souligné "un bon début d'année au-dessus de [leurs] attentes, tiré par une très forte croissance du digital et une bonne dynamique commerciale malgré des restrictions locales à la mobilité en Chine", d'après le communiqué.
Dans le détail, JCDecaux a observé une forte croissance dans toutes ses activités (mobilier urbain, transport, affichage) et toutes les zones géographiques, mais l'Asie-Pacifique a connu une croissance plus faible du fait du poids plus important de l'activité transport.
Malgré la poursuite d'une "dynamique commerciale solide", il prévoit toutefois pour le deuxième trimestre une croissance plus faible, "supérieure à 15%" à taux de change et périmètre constants, et ce "compte tenu de la multiplication des restrictions locales à la mobilité en Chine depuis le début du trimestre, incluant des confinements plus étendus dans plusieurs provinces". Il peut toutefois compter sur les recettes générées par les écrans numériques, qui ont doublé en un an pour atteindre 29% du chiffre d'affaires.
Sabrina Sadgui avec AFP