(BFM Bourse) - Le groupe espagnol a publié une nouvelle fois de solides résultats au titre de son premier semestre décalé en dépit d'une concurrence féroce dans l'industrie du prêt-à-porter. Les collections automne-hiver de la maison mère de Zara ont aussi le vent en poupe.
Les collections proposées par Inditex font encore le plein dans les placards des férus de mode. Les résultats publiés par la maison-mère de Zara ont une nouvelle fois atteint un niveau record au titre de son premier semestre, période qui couvre les mois de février à fin juillet.
Inditex, qui compte outre Zara et Zara Home les marques Pull&Bear, Bershka, Massimo Dutti ou encore Stradivarius, a enregistré une croissance de ses revenus de 7,2% sur un an en données publiées, pour afficher un chiffre d'affaires record de 18,1 milliards d’euros au titre de ce premier semestre décalé. Hors effets de changes, la croissance est de 10,2%, ce qui est conforme aux attentes de Royal Bank of Canada (+10,3%).
"Les collections printemps-été ont été très bien reçues par nos clients", fait valoir Inditex.
Des coûts qui progressent moins que les ventes
Un peu plus bas dans les comptes, la marge brute s’est établie à 58,3% en hausse de 19 points de base (0,19 point de pourcentage) sur un an. Le groupe continue de récolter les fruits du contrôle de ses coûts, les dépenses opérationnelles ayant progressé de 6,8% sur un an soit moins que le chiffre d’affaires.
L’Ebitda (excédent brut d'exploitation) s'est apprécié de 8,1% sur un an à 5 milliards d'euros. L'Ebit, soit le résultat opérationnel, a progressé de 11,9% à 3,5 milliards d’euros. Là aussi, pour cet indicateur, Inditex dépasse les attentes de Royal Bank of Canada (RBC) qui tablait sur un Ebit de 3,47 milliards d'euros.
Le bénéfice net atteint aussi un niveau record de 2,77 milliards d’euros, dépassant de 10% son précédent record de 2023-2024, logé à 2,51 milliards d'euros.
A la Bourse de Madrid, cette publication est appréciée alors que les déceptions sont légion dans cet univers très concurrentiel de la mode à petits prix. L’action Inditex grimpe de 4%, portant ainsi ses gains à 35% sur un an. Le groupe espagnol est à ce jour l'entreprise la plus importante de la Bourse de Madrid, forte d'une capitalisation de 145 milliards d'euros, selon les données de Companiesmarketcap.com.
Concernant ses perspectives, Inditex a indiqué que ses collections "automne/hiver avaient été bien reçues par ses clients. La société a également indiqué que ses ventes sur la période allant du 1er août au 8 septembre avaient progressé de 11% par rapport à la même période de 2023, ce qui est en ligne avec les attentes de Royal Bank of Canada.
"Inditex a de solides antécédents et a généré une croissance à un chiffre très élevée de son chiffre d'affaires et de son résultat net au cours des 10 à 15 dernières années", apprécie l'intermédiaire financier.
"Ces dernières années, l'entreprise a renforcé l'intégration entre les magasins et le commerce en ligne et a fait bon usage de la RFID (des puces de radio-identification, qui permettent de collecter des données, NDLR) pour maximiser les ventes à prix plein grâce à une gestion efficace des stocks en magasin et, plus récemment, pour faciliter le passage à la caisse", abonde RBC.
Pour l'exercice en cours, Inditex s'attend toujours à un effet de change négatif de 3% sur les ventes en 2024. La société a également confirmé prévoir une marge brute stable par rapport à 2023.
Inditex anticipe aussi une augmentation de 5% entre 2024 et 2026 de son espace commercial brut, une hausse qui sera alimentée par l'ouverture ou l'expansion de magasins, parallèlement à une forte progression des ventes en ligne.
Le groupe espagnol prévoit de consacrer une copieuse enveloppe de 1,8 milliard d'euros, pour des investissements dédiés à l'optimisation de son espace commercial, et à l'amélioration de ses plateformes en ligne. Inditex prévoit en outre d'engager des dépenses exceptionnelles de 900 millions d'euros par an pour augmenter ses capacités logistiques au cours des deux prochaines années.