(BFM Bourse) - L’espagnol Inditex a dévoilé des indicateurs au beau fixe au premier semestre, avec une croissance de 25% hors effet de changes. La marge brute a, elle, atteint un plus haut depuis sept ans.
Le spécialiste du prêt-à-porter Zara a connu un premier semestre scintillant. Les résultats publiés par sa maison-mère espagnole Inditex ont ainsi atteint des records historiques sur la période, que ce soit en termes de ventes, d’Ebitda (le bénéfice avant charges d’intérêts, dépréciations, impôts et amortissements) et de résultat net.
Inditex, qui compte outre Zara et Zara Home les marques Pull&Bear, Bershka, Massimo Dutti ou encore Stradivarius, a enregistré une croissance de ses revenus de 24,5% sur un an en données publiées et de 25% hors effets de changes, à 14,85 milliards d’euros entre début février et fin juillet, l’exercice 2022 de la société étant légèrement décalé. Ce chiffre s’avère supérieur aux attentes des analystes qui s’inscrivaient à 14,59 milliards d’euros, selon un consensus cité par Invest Securities.
Contrôle des coûts
Cette performance a été portée par "des ventes online ‘satisfaisantes’ et le bon accueil des collections printemps/été", note le bureau d’études. Inditex n’a pas donné le pourcentage de ses ventes en ligne dans le total de ses revenus mais compte parvenir à 30% à l’horizon 2024.
Par marque Zara et Zara Home ont vu leurs revenus progresser de 29% au premier semestre, tandis que Pull & Bear a enregistré une croissance de 19% et Bershka de 15%.
La marge brute s’est établie à 57,9% en hausse de deux point de base sur un an, atteignant son plus haut niveau en sept années. Le groupe récolte les fruits du contrôle de ses coûts, les dépenses opérationnelles ayant progressé de 20% sur la période soit moins que le chiffre d’affaires.
L’Ebitda a bondi de 30% sur un an et a dépassé les 4 milliards d’euros. Le résultat opérationnel a lui augmenté de 44% à 2,4 milliards d’euros, malgré une charge de 216 millions d’euros liée à la fermeture de ses magasins en Ukraine et en Russie, deux pays qui représentaient respectivement 1,5% et 8,5% du résultat opérationnel lors du précédent exercice. Le bénéfice net, lui, a augmenté de 41% à 1,8 milliard d’euros.
Un "soulagement"
"Les résultats s'expliquent par quatre facteurs, essentiels à notre performance. Notre proposition de mode unique, une expérience d'achat de plus en plus optimisée pour nos clients, l'accent que nous mettons sur le développement durable, ainsi que le talent et l'engagement de nos collaborateurs. Notre modèle d'entreprise progresse à plein régime et présente un grand potentiel de croissance pour l'avenir", s’est réjoui Oscar Garcia Maceiras, directeur général d’Inditex, cité dans un communiqué.
Concernant ses perspectives, Inditex a indiqué que ses collections "hiver/automne" avaient été bien reçues par ses clients. La société a également indiqué que ses ventes sur la période allant du 1er août au 11 septembre avaient progressé de 11% par rapport à la même période de l’an passé, un rythme qualifié de "robuste" par UBS.
La société a également confirmé s’attendre à une marge brute stable par rapport à l’exercice 2021, où elle s’était inscrite à 57,1%.
"La confirmation d'une marge brute stable et [la communication] d’une activité forte pour les collections automne/hiver sont de nature à rassurer les investisseurs", juge UBS, qui a confirmé sa recommandation à l’achat. La banque suisse juge que le marché devrait ainsi être "soulagé" après "une série de déceptions dans le secteur".
Le marché apprécie effectivement cette publication. A la Bourse de Madrid, l’action Inditex avance de 1,6%, après avoir gagné jusqu’à 5,4% en fin de matinée. L’IBEX 35, indice de référence de la place madrilène, abandonne lui 0,4% au même moment.
