(BFM Bourse) - La société new-yorkaise a réduit ses objectifs de revenus et d'évolutions de ses ventes pour l'exercice en cours. Ses ventes du deuxième trimestre ont par ailleurs déçu. A contrario, Target, autre célèbre chaîne américaine, bondit à Wall Street, après de résultats de bonne facture.
Connu pour sa grande parade annuelle à New York, avec des ballons représentant des personnages de la culture populaire (comme Snoopy, Yoda ou Bob l'éponge), Macy's souffre à Wall Street, ce mardi. Son action dévisse de 12% dans les premiers échanges.
Le groupe, qui revendique la propriété du plus grand magasin au monde en termes de superficie, avec son enseigne de Herald Square à Manhattan, pâtit d'une publication décevante.
Au deuxième trimestre de son exercice 2024-2025, qui sera clos en janvier prochain, l'entreprise a accusé une baisse de ses revenus de 3,8%, à 4,9 milliards de dollars. Le PDG de la société, Tony Spring estime que son entreprise a livré "une performance robuste dans un environnement de consommation difficile".
Les ventes de la société s'avèrent néanmoins inférieures aux attentes. Selon un consensus LSEG, cité par Reuterss, les analystes tablaient sur des revenus de 5,12 milliards de dollars avec repli plus modeste en données comparables, de 0,23%.
Le bénéfice par action, autre indicateur très scruté par le marché à Wall Street, est ressorti à 53 cents, contre 30 cents attendu.
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Objectifs abaissés
Surtout, l'entreprise a abaissé une partie de ses projections pour l'exercice en cours. Macy's prévoit des revenus situés entre 22,1 milliards et 22,4 milliards de dollars, contre 22,3 milliards à 22,9 milliards de dollars auparavant. En données comparables, la société anticipe désormais une baisse de ses ventes comprise entre 2% et 0,5%. Précédemment, Macy's prévoyait une évolution située entre -1% et +1,5%. L'entreprise a, par ailleurs, maintenu inchangée sa projection de bénéfice par action.
Cet ajustement reflète "un consommateur plus exigeant et un environnement promotionnel plus intense par rapport" aux prévisions antérieures de l'entreprise, explique Macy's. "La société estime que la fourchette de perspectives fournie lui donne la souplesse nécessaire pour faire face à l'incertitude persistante sur le marché de la consommation discrétionnaire", ajoute l'entreprise.
Ces résultats tranchent avec ceux, robustes, du mastodonte Walmart, qui avaient enchanté le marché la semaine dernière. L'action avait progressé de plus de 6,5% après la publication.
Target ne manque pas sa cible
Macy's souffre également de la comparaison, ce mercredi, avec Target, autre grand distributeur américain, dont le positionnement de gamme est réputé moins élevé que Macy's.
Target a publié de bons résultats, avec des ventes en hausse de 2% en données comparables sur le deuxième trimestre de son exercice 2024-2025, qui sera clos en janvier 2025. Optimiste sur la valeur, Bank of America n'anticipait qu’une progression de 1%.
Cette hausse des ventes de Target marque un retour à la croissance, après la baisse de 3,7% accusée sur le précédent trimestre. L'entreprise a notamment enregistré une progression de 3% sur un an de son trafic dans ses magasins au deuxième trimestre.
Et, contrairement à Macy's, l'entreprise a indiqué constater une amélioration "significative" de ses ventes sur les catégories de produits discrétionnaires, avec une hausse de 3% des ventes de vêtements.
"Nous nous sommes engagés à renouer avec la croissance au deuxième trimestre, et l'équipe a tenu ses promesses, tout en augmentant les marges d'exploitation (la marge opérationnelle est passé de 4,8% à 6,4%, NDLR) et le bénéfice par action de plus de 40% par rapport à l'année dernière", a déclaré dans un communiqué Brian Cornell, PDG de Target.
Une question de prix ?
A l'issue de cette publication, la société a maintenu sa prévision de croissance de ses revenus en données comparables pour l'ensemble de l'exercice (entre 0% à 2%), tout en prévenant penser que la hausse se situerait plutôt sur la moitié basse de cette fourchette. Le groupe a, par contre, rehaussé sa cible de bénéfice par action, anticipant une fourchette de 9 dollars à 9,7 dollars, contre 8,6 dollars à 9,6 dollars auparavant.
A Wall Street, l'action Target bondit de 16% en début de séance, contrastant, donc, avec la chute de Macy's.
Reuters rappelle que la société new-yorkaise éprouve des difficultés à attirer les acheteurs vers ses produits haut de gamme, dans un contexte économique marqué par des taux d'intérêt encore élevés. La chaîne a été contrainte d'opérer des rabais.
"Contrairement à Target et Walmart, Macy's se situe dans un monde qui ne trouve pas toujours d'écho auprès de consommateurs qui sont plus exigeants en matière de prix", a déclaré Art Hogan, stratège en chef de marché chez B Riley Wealth, cité par l'agence.
En juillet, les dirigeants de Macy's avaient décidé de mettre fin à des discussions avec un consortium d'investisseurs en vue d'un potentiel rachat, jugeant que la proposition de ces mêmes investisseurs ne valorisait pas suffisamment leur société. L'action avait chuté de 11,7%.