(BFM Bourse) - Le gouvernement américain a ordonné vendredi l'arrêt des travaux sur le projet de parc éolien offshore Revolution Wind, projet dont le groupe danois détient 50%.
Orsted prend encore l'eau à la Bourse de Copenhague. L'action du groupe danois, leader du développement d'énergie éolienne offshore, plonge ce lundi 25 août après de nouvelles difficultés aux États-Unis. Vers 14h, le titre perdait 16,2% à la Bourse de Copenhague.
Le gouvernement américain a ordonné vendredi l'arrêt des travaux sur un immense projet de parc éolien en mer au large de la côte nord-est, pourtant achevé à 80%.
Orsted a confirmé lundi la préparation d'une levée de 60 milliards de couronnes (8 milliards d'euros) via une émission de titres, pour faire face aux conséquences des décisions américaines gelant les projets de parcs éoliens.
L'annonce de cette augmentation de capital, mi-août, avait provoqué un plongeon de l'action de 29,7%, la levée de fonds représentant alors un peu moins de la moitié de sa capitalisation boursière.
45 des 65 éoliennes sont déjà installées
En 2023, Orsted avait déjà subi un préjudice de 4 milliards de dollars après l'annulation de projets de parcs éoliens aux États-Unis, un marché crucial pour le groupe.
Dans un communiqué, la société indique être en contact avec les autorités américaines pour la reprise du projet Revolution Wind, dont 45 des 65 éoliennes sont déjà installées.
"Nous respectons l'injonction, et allons travailler avec nos partenaires et les parties prenantes américains pour trouver une solution dès que possible", a dit Rasmus Errboe, PDG d'Orsted. "L'objectif est de finaliser le projet et ainsi contribuer à répondre à la demande croissante d'électricité aux États-Unis", a-t-il ajouté.
Au premier semestre, l'administration américaine avait un temps bloqué un autre grand projet éolien sur la côte est, au large de New York, ordonnant un nouvel examen. Elle avait ensuite donné à nouveau son feu vert mais le norvégien Equinor, qui pilote Empire Wind, a déprécié le projet à hauteur de 955 millions de dollars en juillet.
(Avec AFP)