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Ces quatre actions françaises à détenir en 2025, selon Barclays

samedi 7 décembre 2024 à 07h00
Schneider Electric fait partie de la sélection

(BFM Bourse) - La banque britannique a identifié quatorze actions européennes à privilégier pour l'année prochaine avec notamment Ferrari et Shell. Quatre actions françaises font partie de sa sélection.

Sur quelles actions européennes faudra-t-il miser en 2025? La banque Barclays a tenté de répondre à cette question, reconnaissant au passage que la politique de Donald Trump, qui fera son retour à la Maison Blanche en janvier, représentera la plus grande incertitude.

"L'élection de Trump constitue un changement de régime pour l'économie et les marchés mondiaux (...) Les perspectives dépendent en grande partie de la façon dont les politiques économiques de Trump se concrétiseront", a-t-elle écrit dans une récente note.

L'établissement a identifié 14 actions européennes sur lesquelles ses analystes affichent une "forte conviction", et ce peu importe les atermoiements de la politique de Donald Trump.

Dans cet article nous évoquerons les quatre actions françaises retenues par Barclays, avant de lister succinctement les autres titres européens.

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Schneider Electric tiré par les méga-tendances

En France, Barclays a opté pour des groupes de qualité, qui semblent progresser, chaque année, peu importe les tempêtes et les marées.

C'est le cas de Schneider Electric et de Saint-Gobain, les deux plus fortes hausses du CAC 40 depuis le 1er janvier. Les deux actions faisaient d'ailleurs déjà partie des meilleures performances de l'indice parisien en 2023.

Pour Schneider Electric, Barclays résume ainsi: "toutes les routes mènent à Schneider Electric" . Le portefeuille de produits de la société spécialisée dans les technologies d'efficacité énergétique se situe au cœur de mégatendances à savoir le développement de l'intelligence artificielle et des infrastructures électriques.

Schneider Electric est ainsi bien positionné pour tirer parti de la croissance (13% par an d'ici à 2027) des investissements dans les équipements électriques pour les data centers. Barclays pense même que la croissance de Schneider sur ce segment pourrait atteindre 20% par an grâce aux lancements de nouveaux produits ainsi qu'à son offre de logiciels et de services associés.

"Environ 21% des revenus sont exposés aux centres de données et aux réseaux, et Schneider possède le portefeuille le plus complet parmi ses pairs (…) et est bien positionné dans les secteurs à plus forte croissance, à savoir les États-Unis et le refroidissement", souligne l'établissement britannique.

Saint-Gobain va encore améliorer ses marges

Pour Saint-Gobain, Barclays met en valeur le "mix" (la répartition) des ventes de la société qui s'avère "attrayant pour 2025". Le groupe français offre notamment une exposition plus forte de son résultat d'exploitation au marché états-unien que ses concurrents. De plus, ses marchés finaux (c'est-à-dire la construction et la rénovation) devraient bénéficier des baisses de taux en Europe.

La banque perçoit par ailleurs des premiers signes de surperformance de Saint-Gobain sur les volumes, qui ont commencé à s'améliorer au troisième trimestre. Ce qui est notamment dû aux métiers à forte valeur ajoutée de l'entreprise, comme sa branche de chimie de construction.

En outre, la société a du champ pour améliorer ses marges. "Indépendamment des volumes, notre analyse est que Saint-Gobain dispose d'une marge de manœuvre légèrement supérieure à la moyenne en matière de prix, d'un plan et d'un historique solide pour réduire davantage les coûts (nous voyons une marge de manœuvre en Europe en particulier), tandis que l'amélioration des marges due à la rotation du portefeuille semble susceptible de se poursuivre compte tenu des acquisitions récentes et de l'état de son bilan", développe l'établissement. Barclays voit la marge d'exploitation du groupe se situer "bientôt" autour de "12%-13%".

Hermès est incontournable

Barclays a également sélectionné Hermès et ce bien que son objectif de cours accorde un potentiel limité à l'action. "Dans un contexte de ralentissement sectoriel, dû à la prudence des dépenses de luxe de toutes les clientèles et à un environnement macroéconomique difficile, notamment en Chine, nous considérons Hermès comme une valeur défensive forte", avance la banque. Ce "en raison de son profil de croissance du chiffre d'affaires plus solide, de la désirabilité de sa marque, de son exposition aux clients haut de gamme et de sa marge opérationnelle globalement constante", poursuit-elle.

Barclays fait notamment valoir qu'Hermès a entretenu une culture de la rareté qui lui a permis de soigner sa désirabilité. "Bien que cela puisse être difficile à suivre, notre enquête trimestrielle en collaboration avec Vogue montre qu'en Chine, Hermès se classe systématiquement comme la deuxième marque de luxe la plus désirable, devancée seulement par Chanel", souligne l'établissement.

Il en résulte une exposition plus forte à la clientèle locale et moins aux touristes (dont la demande est plus volatile) que ses concurrents. Et son modèle d'activité repose davantage sur l'offre que sur la demande pour ses produits. In fine, Barclays s'attend à ce qu'Hermès affiche une croissance de 13% en 2025 contre 1% pour l'ensemble du secteur du luxe.

Unibail pour son exposition américaine

Le dernier choix de valeur française de Barclays est un peu plus surprenant: il s'agit de l'exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW). Le point principal dans sa thèse est qu'URW est fortement exposé aux centres commerciaux américains, qui représentent 21% de ses loyers nets, et bénéficieront ainsi d'une amélioration de la consommation aux Etats-Unis, selon la banque.

Il faudra pour cela que la société ne réduise pas massivement son exposition au pays via des cessions, comme sa direction prévoit de le faire pour se désendetter. Barclays, elle, incite le groupe à changer son avis.

"Nous ne pensons pas que les cessions d'actifs permettent d'améliorer sensiblement les ratios d'endettement du groupe et estimons qu'elles conduiraient plutôt à une réduction des bénéfices du groupe", fait valoir Barclays. La banque recommande plutôt à URW d'augmenter la valeur de ses actifs et son résultat opérationnel en ayant recours à des acquisitions financées par du capital (des actions), par exemple en rachetant les parts de ses partenaires dans des joint-venture (coentreprises).

Par ailleurs, l'action évolue à des multiples de valorisation dépréciés par rapport à ses comparables, ajoute Barclays. Si Unibail-Rodamco-Westfield affiche le niveau d'endettement le plus élevé au sein de son secteur, la banque estime que le marché exagère ce point, dans la mesure où société ne fait pas face à un risque de liquidité.

En dehors des valeurs françaises, Barclays recommande d'acheter Ferrari, une "valeur refuge" au sein d'un secteur automobile en proie à l'incertitude, le groupe aérien IAG (maison mère d'Iberia et British Airways) en raison de son exposition à l'économie américaine ou encore le groupe pharmaceutique Astrazeneca, citant sa puissance de feu dans la R&D et sa valorisation attrayante.

Les autres valeurs choisies par la banque sont l'assureur Zurich Insurance, la banque britannique Natwest, la minière Anglo American, la major pétrolière Shell, la société de semi-conducteurs BE Semiconductor Industries, le groupe d'équipements maritimes pour l'industrie pétrolière et gazière SBM Offshore, et le spécialiste des instruments de mesure de haute précision Spectris.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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