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Apple passera les 5.000 milliards de dollars en Bourse, Trump investira dans le quantique, l'action Tesla à 600 dollars… Voici les paris (osés) de Wedbush pour 2026

Aujourd'hui à 16:07
Apple à 5.000 milliards de dollars?

(BFM Bourse) - Comme chaque année, le bureau d'études livre ses projections pour 2026, avec un certain nombre de prédictions, pour certaines assez ambitieuses. Toutefois, Wedbush a parfois tapé dans le mille par le passé…

Dan Ives est peut-être l'analyste financier le plus connu au monde. Médiatique et sympathique, cet intermédiaire financier a l'habitude de se vêtir de tenues bariolées et éclatantes. Au point que le New York Post, le tabloïd américain, l'a décrit en 2024 comme "l'homme le mieux habillé de Wall Street".

Très actif sur les réseaux sociaux, Dan Ives est surtout réputé pour son indécrottable optimisme au sujet de la tech américaine.

Alors que les craintes de bulle dans l'intelligence artificielle (IA) ont régulièrement secoué Wall Street depuis la fin de l'été, l'analyste de Wedbush a toujours vu dans ces secousses des points d'entrée, convaincu que la révolution de l'IA n'en est à qu'à ses débuts. Et que les "bears" (les investisseurs qui vendent le secteur de la tech) finiront "en hibernation".

Dan Ives et l'équipe d'analystes de Wedbush ont, ce vendredi 19 décembre, livré leurs prévisions pour 2026, qui, comme chaque année, s'avèrent optimistes voire osées.

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Des prévisions qui se vérifient (parfois)

Il serait toutefois erroné de le considérer comme farfelues. Un simple coup d'oeil aux prévisions 2025 permet de s'en rendre compte. Il y a un an, Dan Ives et ses collègues avaient prédit que trois groupes dépasseraient les 4.000 milliards de capitalisation boursière, à savoir Nvidia, Microsoft et Apple. C'est exactement ce qu'il s'est produit.

Wedbush voyaient les dépenses d'investissement dans l'IA dépasser 1.000 milliards de dollars. Selon un rapport de septembre du cabinet Gartner, les dépenses dans l'intelligence artificielle tutoieront même les 1.500 milliards de dollars, cette année.

Évidemment, les analystes n'ont pas eu non plus raison sur toute la ligne. Ils tablaient sur une progression des valeurs tech de 25% en 2025. Le Nasdaq Composite, pour l'heure, ne s'adjuge "que" 19,1%.

De même, les équipes du bureau d'études voyaient Tesla atteindre 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière (la valeur de la totalité des actions). Le groupe automobile, qui évolue actuellement à ses plus hauts historiques, se situe à 1.610 milliards de dollars.

Pour revenir sur les prévisions pour 2026, et sans les énumérer de façon exhaustive, plusieurs d'entre elles attirent l'attention.

Le bureau d'études anticipe une progression de plus de 20% des valeurs tech à Wall Street, avec la "révolution de l'IA" qui se diffuserait de plus en plus aux logiciels, aux semi-conducteurs et aux infrastructures.

Tesla à plus de 2.000 milliards de dollars?

Concernant Tesla, les analystes misent sur une action à 600 dollars dans leur scénario central et à 800 dollars dans un cas optimiste. Le titre évolue autour de 486 dollars à l'heure actuelle. Ce qui accorde un potentiel de 23 à 65% à l'action. La capitalisation boursière monterait ainsi entre 1.970 et 2.640 milliards de dollars.

"Tesla lancera avec succès des robotaxis dans plus de 30 villes en 2026 et commencera à augmenter la production en volume de cybercabs, marquant le début de l'ère véritablement autonome pour Musk et compagnie", écrivent les analystes.

Ce n'est pas gagné. Tesla a lancé en juin son service de robotaxis dans la ville d'Austin, au Texas, et ses "cybercab", ses véhicules autonomes, doivent être mis en production au deuxième trimestre 2026.

En juin, UBS doutait que les robotaxis puissent réellement porter l'action Tesla, la jugeant extrêmement surévaluée. La banque suisse estimait que cette activité pouvait représenter 99 dollars par action. Mais même en prenant en compte cette opportunité, l'établissement arrivait à un objectif de cours de seulement 215 dollars, plus de moitié moins que le prix actuel.

Apple toujours plus haut?

Pour Apple, Wedbush s'attend à ce que le groupe de Cupertino annonce avec Google "un partenariat formel dans l'IA autour de Gemini qui, enfin, cimentera la stratégie d'IA d'(Apple)".

"Cela deviendra finalement un service d'abonnement lancé sur le réseau Apple et conduira Apple à atteindre une capitalisation boursière de 5.000 milliards de dollars en 2026", avance le bureau d'études.

Apple se situe actuellement autour de 4.039 milliards de dollars. Franchir la barre des 5.000 milliards de dollars supposerait que la société avance de 25% l'an prochain, toutes choses égales par ailleurs. Le groupe a connu une belle seconde partie de 2025 en Bourse, grâce aux débuts tonitruants de l'iPhone 17. Par rapport à fin juin, l'action prend plus de 30%.

Les analystes de Wedbush s'attendent par ailleurs à ce que l'administration Trump prenne une participation en actions dans une société spécialisée dans l'informatique quantique.

Ce type d'informatique "comprend la recherche sur le matériel et le développement d'applications", explique Amazon Web Services.

"Les ordinateurs quantiques sont capables de résoudre certains types de problèmes plus rapidement que les ordinateurs classiques en tirant parti des effets de la mécanique quantique comme la superposition et l'interférence quantique. Parmi les applications pour lesquelles les ordinateurs quantiques peuvent fournir un tel gain de vitesse figurent le machine learning (ML), l’optimisation et la simulation de systèmes physiques", élabore encore la société.

Les promesses du quantique

Dans une note consacrée au sujet, John Plassard, de Cité Gestion, expliquait en septembre que le quantique avait la capacité d'effectuer des "calculs parallèles massifs" par rapport à l'informatique traditionnel.

Ce qui "permet de résoudre en quelques minutes des équations qui prendraient des millions d’années aux meilleurs supercalculateurs. Mais cette puissance a un prix : les 'qubits' (sur lesquels reposent le quantique par rapport aux 'bits de l'informatique, NDLR) sont instables et très sensibles aux perturbations, d’où un énorme travail de correction d’erreurs.

L’ordinateur quantique n’est donc pas un remplaçant des machines classiques, mais une extension pour les problèmes les plus complexes", développait le spécialiste de marché dans une note très pédagogique.

"En clair, il ne s’agit pas de calculer vos impôts plus vite, mais de résoudre la modélisation de molécules, de chaînes logistiques ou de marchés financiers. C’est cette promesse qui attire aujourd’hui des milliards d’investissements publics et privés", ajoutait-il.

En septembre, la banque HSBC avait déclaré que grâce à un ordinateur quantique d'IBM, elle avait amélioré de 34% ses prévisions obligataires.

"Au cours des 12 à 24 prochains mois, nous prévoyons de voir une démonstration de la supériorité quantique sur les systèmes classiques pour des problèmes utiles. D'ici 2029-2030, la capacité de l'industrie à progresser sur l'évolutivité des puces, le développement d'algorithmes et l'intégration quantique-classique déterminera, selon nous, les délais de commercialisation des systèmes utiles", prédit Barclays. Certains acteurs du secteur (Rigetti, +54%, Fujitsu, +54%) signent des parcours boursiers notables cette année.

Pour revenir à Wedbush, ses analystes pensent que l'administration Trump entrera au capital d'une entreprise du quantique, "compte tenu de l'enjeu potentiel pour la sécurité nationale que représente cette technologie par rapport à la Chine". Le bureau d'études cite IonQ et Rigetti comme les sociétés les plus susceptibles d'être la "cible" de Washington.

Parmi les autres prédictions de la société, Dan Ives et ses collègues pensent qu'Oracle, dont les finances, l'endettement et les difficultés avec certains prêteurs inquiètent Wall Street, sortira de l'ornière. Ils voient le titre atteindre 250 dollars, soit 29% de plus environ que le cours actuel.

Les analystes considèrent également que Nvidia continuera de dominer le secteur des puces pour l'IA et aura davantage accès au marché chinois via les négociations entre Washington et Pékin. Dans leur scénario le plus optimiste, ils voient l'action atteindre 275 dollars (contre 180 dollars pour le moment) ce qui permettrait à la société de Jensen Huang d'afficher une capitalisation boursière de plus de 6.700 milliards de dollars.

Par ailleurs, Wedbush s''attend à ce que la société de "néocloud" (des groupes qui proposent des capacités de processeurs graphiques en tant que services) Nebius soit rachetée par un grand groupe de tech, comme Microsoft, Alphabet ou Amazon.

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