SINGAPOUR (Reuters) - Accor indique qu'il ouvrira une centaine d'hôtels dans la région Asie-Pacifique dans les 24 à 30 prochains mois, le groupe français confirmant sa stratégie d'expansion en dépit des perspectives de ralentissement du secteur du tourisme.
Accor, qui exploite quelque 370 hôtels dans la région, estime que le ralentissement économique mondial va peser sur le secteur touristique en Asie-Pacifique en 2009.
Selon Michael Issenberg, son président pour l'Asie-Pacifique, la crise financière risque surtout de perturber les projets dont la réalisation est prévue après 2010.
"On ne construit pas des hôtels pour l'année suivante. On construit pour les 20, 30, 40 années à venir. Je ne vois pas beaucoup de projets annulés, même s'il y a des reports", a-t-il déclaré à Reuters lors d'une interview. "C'est plus une question de financement qu'une question de situation économique."
Les hôtels censés ouvrir dans les deux années à venir seront ouverts comme prévu, leur construction étant commencé et leurs contrats de financement et de gestion étant déjà conclus.
En revanche, les projets censés être entamés en 2011 et 2012 risquent de subir des reports en raison de difficultés de financement.
"Les prêts ne sont plus si fréquents, mais finalement les banques recommenceront à prêter parce que c'est leur métier", a commenté Issenberg.
Issenberg a indiqué que la Chine et l'inde restaient les marchés prioritaires d'Accor en Asie et que beaucoup d'hôtels dont l'ouverture est prévue dans les prochaines années porteraient l'enseigne "Ibis" à destination des voyageurs à petits budgets.
Accor, qui possède également les marques Sofitel, Novotel et Mercure, a récemment fait état d'une baisse de 5,4% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année et a abaissé son objectif de bénéfice sur l'exercice en raison du ralentissement économique mondial.
En Asie, Michael Issenberg a indiqué que la détérioration des conditions économiques avait été ressentie en Chine, notamment à Pékin, où un grand nombre d'hôtels ont été ouverts, d'autant que les autorités chinoises ont durci les conditions d'obtention des visas avant les Jeux olympiques de cet été.
Le taux d''occupation des chambres a également pâti en Thaïlande des troubles politiques, non seulement à Bangkok, mais également sur l'île touristique de Phuket, a précisé Issenberg.
Service Economique
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