(BFM Bourse) - Cet organe, chargé de se prononcer sur la composition du CAC 40, se réunira mardi après la clôture du marché, sur ce sujet.

Les jours de Vivendi dans le CAC 40 sont peut-être comptés. Le conseil scientifique d'Euronext, l'organe en charge de se prononcer sur la composition des grands indices boursiers parisiens, se réunira mardi 17 décembre pour statuer sur la présence du groupe de médias et de jeux vidéo dans l'indice phare de la Bourse de Paris.

Une source proche a indiqué à BFM Bourse que ce conseil tiendra sa réunion après la clôture de mardi sur ce sujet, confirmant des informations précédemment rapportées par l'agence Agefi-Dow Jones.

Une scission qui risque de peser

La veille, lundi 16 décembre, la séparation en quatre entités distinctes de Vivendi, via la cotation de trois de ses entreprises, sera effective. Canal+ sera coté à la Bourse de Londres, Havas à Amsterdam et Louis Hachette Group sur Euronext Growth, le compartiment réservé aux petites capitalisations boursières de la Bourse de Paris. Vivendi ne conservera que l'éditeur de jeux vidéo Gameloft et quelques participations, notamment sa part d'un peu moins de 10% dans la maison de disques Universal Music Group ou celle dans Telecom Italia.

Cette séparation en quatre groupes va mécaniquement peser sur la capitalisation boursière de Vivendi qui est déjà l'une des plus faibles du CAC 40 (8,5 milliards d'euros).

Or, la capitalisation flottante reste, avec les volumes d'échanges, l'un deux grands (mais pas uniques) critères sur lequel se base le conseil pour rendre son avis.

Jeudi, le conseil scientifique avait laissé inchangée la composition du CAC 40 à l'issue de sa revue trimestrielle des indices. Mais il avait procédé à trois changements sur le SBF 120.

Une projet largement approuvé

Rappelons que, lundi, l'assemblée générale de Vivendi a approuvé à une large majorité (97,5%) ce projet de scission en quatre entités.

Lors de cette assemblée, le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, a rappelé la genèse du projet: séparer en quatre la société pour réduire la lourde décote de conglomérat. Fin 2023, avant que le groupe annonce son projet de scission, cette décote représentait 45%, selon Barclays.

En cotant Canal+, Havas et Louis Hachette à part, Vivendi entend obtenir des multiples de valorisations plus généreux pour chaque entité et donc créer de la valeur pour ses actionnaires, au premier rang desquels le groupe Bolloré. Vivendi avait très bien réussi le coup en 2021 en introduisant en Bourse Universal Music Group, à Amsterdam. La maison de disques pèse aujourd'hui 42 milliards d'euros en Bourse.

La décision de coter Canal+ à Londres et Havas à Amsterdam a toutefois pu faire grincer quelques dents, comme celles des investisseurs Phitrust et CIAM, qui jugent qu'elle ne créera pas de valeur. Ce, car les trois nouvelles sociétés en Bourse (Canal+ à Londres, Havas à Amsterdam et Louis Hachette Group sur Euronext Growth) seraient cotées sur des marchés où Groupe Bolloré (qui détient actuellement un peu moins de 30% de Vivendi) pourra augmenter son emprise sans avoir à lancer d'offre publique, ont expliqué Phitrust et Ciam.