(BFM Bourse) - Le groupe de services parapétroliers a publié des revenus décevants et a indiqué viser un chiffre d’affaires nettement inférieur aux attentes du marché. L’action du groupe plonge à la Bourse de Paris.
CGG sombre dans les profondeurs du SBF 120 ce jeudi. L’action du groupe de services parapétroliers plonge de 26% à 0,677 euros vers 11h20, accusant la plus forte baisse du deuxième indice de référence de la Bourse de Paris. Le titre tombe ainsi à un plus bas depuis le début de l'année.
En cause, les résultats du troisième trimestre du groupe, qui de l’aveu même de la société se sont avérés "faibles". "Le marché surréagit un peu mais il faut reconnaître que la publication du troisième trimestre était particulièrement décevante", observe Nicolas Montel, analyste chez Portzamparc.
"Contrairement à ses pairs qui ont été confrontés à des problèmes de financement mais qui ont réussi à augmenter leurs revenus (Fugro et PGS), CGG a vu ses revenus diminuer", note de son côté Elif Binici, analyste au sein du cabinet d’études indépendant AlphaValue. "Le chiffre d’affaires des activités de la société s’est élevé à 217 millions de dollars au troisième trimestre, alors que le consensus était de 253 millions de dollars. Les revenus ont chuté de 20% en glissement annuel", poursuit-elle.
Les incertitudes macroéconomiques pointées par la société
L’Ebitda (résultat avant charges d’intérêts, impôts, amortissements et dépréciations) des activités a pour sa part baissé de 35% à 77 millions de dollars. CGG a par ailleurs accusé une perte nette de 2 millions de dollars.
La publication décevante du groupe s’explique notamment par des reports à l’année prochaine de projets au Brésil dans son activité de recherche de données sismiques et géologiques ainsi que dans sa division équipements pour des projets au Moyen-Orient et en Amérique du Nord.
"Les incertitudes macro et géopolitiques à court terme ont engendré une volatilité accrue et des décalages de certains projets des clients", a commenté Sophie Zurquiyah, la directrice générale du groupe, dans un communiqué.
Des perspectives décevantes
Pour ces raisons, CGG a également ajusté ses objectifs financiers pour l’exercice en cours. La société anticipe désormais un chiffre d’affaires des activités autour de 900 millions de dollars en 2022.
"Au début de l'année, CGG prévoyait une augmentation de 10% de son chiffre d'affaires, mais au vu des résultats obtenus jusqu'à présent, celui-ci restera stable, voire légèrement inférieur aux revenus de 941 millions de dollars de 2021", observe Elif Binici.
L’Ebitda des activités est lui attendu à 380 millions de dollars en hausse de 10% sur un an. Mais "le marché attendait des revenus de plus de 1 milliard de dollars et un Ebitda supérieur à 400 millions de dollars c’est donc une déception", souligne un intermédiaire financier.
"C'est le seul acteur de son secteur qui déçoit sur ses résultats et qui abaissent ses objectifs", appuie un autre spécialiste de la valeur.
CGG assure toutefois qu’un "cycle haussier à partir de 2023" s’annonce à la suite du "raffermissement actuel du marché". Sophie Zurquiyah, a assuré que son groupe était "déterminé" à profiter de ce cycle haussier qui se profile et ainsi "augmenter notre chiffre d’affaires, avec l’objectif de désendetter notre bilan". A fin septembre, le levier d’endettement du groupe, mesuré par le ratio dette sur Ebitda ajusté des activités, s’élevait à 2,5. Un ratio qui reste "bien supérieur à celui de ses comparables", pointe Elif Binici.
"Le marché semble être là mais la reprise pour CGG ne devrait se faite sentir que l’année prochaine", conclut de son côté Nicolas Montel.
Recevez toutes les infos sur VIRIDIEN (ex CGG) en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email