(BFM Bourse) - Si la situation sanitaire reste "préoccupante", Vicat constate que ses conséquences sur l'activité sont limitées. Au premier trimestre, le groupe a ainsi dégagé 22,1% de croissance organique, grâce à une solide progression de l'activité dans les douze pays où il opère.
Vicat revient de loin. Le cimentier dauphinois, fondé en 1853 dans le prolongement des travaux de Louis Vicat (l'inventeur du ciment artificiel), avait vu son cours de Bourse s'enfoncer l'année dernière avec la crise sanitaire, jusqu'à toucher un plus bas niveau depuis... 2004, à moins de 23 euros. À partir de novembre 2020, grâce à la confirmation de l'efficacité des premiers vaccins contre le coronavirus et des projets de relance budgétaire, l'action a inversement connu une revalorisation significative, jusqu'à repasser les 44 euros le mois dernier. Ce jeudi, la publication des comptes du premier trimestre lui redonne une impulsion à la hausse, soit +4,52% à 43,90 euros dans l'après-midi.
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe a atteint 707 millions d’euros au premier trimestre, en progression de +14,9% en base publiée et de +22,1% à périmètre et change constants (l'effet devises a été significativement négatif compte tenu de l’appréciation de l’euro par rapport à l’ensemble des autres monnaies auxquelles Vicat est exposé). Une performance qui "reflète le dynamisme de ses marchés et démontre une nouvelle fois la pertinence de sa stratégie commerciale et de son portefeuille géographique", affirme le PDG Guy Sidos.
Si la France reste le premier marché de Vicat (avec une progression des ventes de 21% sur la période, à 255 millions d'euros), les autres marchés ont également enregistré des taux de croissance à deux chiffres sur la période, notamment les pays méditerranéens et l'Asie. Par ailleurs, la performance enregistrée au cours de ce premier trimestre 2021 est non seulement supérieure à celle enregistrée sur la même période en 2020, mais aussi à celle du premier trimestre 2019, sur l’ensemble des zones.
"Dans un contexte sanitaire toujours préoccupant, les mesures mises en place par le Groupe dès le premier semestre 2020 lui ont permis de saisir les opportunités de croissance sur ses marchés et de tirer parti des mesures gouvernementales de relance de l’activité économique et du secteur de la construction en particulier. Enfin, le Groupe a bénéficié au cours de ce premier trimestre d’une base de comparaison favorable, notamment en France, en Inde et en Italie", a ajouté le dirigeant de Vicat. Compte-tenu du caractère saisonnier des activités et de l'effet de base exceptionnel par rapport à 2020 (qui deviendra défavorable au troisième trimestre), le groupe prévient cependant que la performance enregistrée au premier trimestre ne peut être considérée comme représentative de celle qu'il est susceptible d’enregistrer sur l’ensemble de l’exercice.
Vicat s'attend également un un effet devises défavorable sur l’ensemble de l’exercice 2021 (même s'il s'agit uniquement d'un risque de conversion, la base de production recoupant généralement les marchés alimentés par le groupe). Les coûts de l’énergie sont en outre attendus en hausse, avec un impact qui devrait être plus marqué sur le second semestre.
En termes de résultats, le groupe anticipe "une solide progression" de l’Ebitda sur le premier semestre et une "progression" de cet indicateur, à périmètre et change constants, sur l’ensemble de l’exercice. Parallèlement, le cimentier prévoit d'accroitre ses investissements industriels, jusqu'autour de 365 millions d’euros cette année.
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