par Julien Ponthus
PARIS (Reuters) - La direction de Thomson a promis à ses actionnaires qu'ils auraient le dernier mot sur le projet de restructuration de dette annoncé lundi et dont le coût leur est encore inconnu.
Ce projet repose sur une conversion d'un partie des dettes en capital. De nombreux actionnaires craignent ainsi de voir la valeur de leur participation s'effondrer s'il venait à se concrétiser.
"Vous aurez le dernier mot", a déclaré le P-DG Frédéric Rose lors de l'assemblée générale du groupe, ajoutant que les créanciers avaient accepté le principe d'un rééchelonnement des traites.
Ce plan devrait permettre un nouveau départ à Thomson et Frédéric Rose a dit qu'il espérait à moyen terme pouvoir redistribuer des dividendes.
"Il n'y a pas de malédiction Thomson", a-t-il souligné, en faisant référence à un article du journal Le Monde sur les déboires de sa société.
Sur le plan de sa restructuration opérationnelle, Thomson a confirmé son projet de céder d'ici la fin de l'année 1,1 milliard d'actifs non stratégiques.
Le directeur financier du groupe Stéphane Rougeot a ainsi déclaré qu'il s'attendait à recevoir des offres pour la filiale Grass Valley "d'ici la fin de la semaine" et au début juillet pour la régie publicitaire Screenvision.
Avec plus de 2,9 milliards d'euros de dettes pour une capitalisation boursière d'environ 200 millions d'euros, Thomson ne respecte plus les principales clauses de solvabilité que lui ont imposées ses banques.
Ces dernières sont donc en droit d'exiger le paiement de sa dette brute et ont donné à Thomson jusqu'au 24 juillet pour finaliser cette restructuration.
La valeur de l'action a été divisée plus de vingt fois depuis deux ans et ne vaut plus que 0,73 euro comparé aux 80 euros touchés au plus haut de la bulle internet.
Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot
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