PARIS (Reuters) - Thomson annonce une perte nette creusée à 1,9 milliard d'euros en 2008 à la suite de la baisse de son chiffre d'affaires et d'une charge de 1,6 milliard liée à des dépréciations d'actifs et sa restructuration.
Le fournisseur d'équipements pour le cinéma, la télévision et la publicité, qui a annoncé fin janvier le non respect probable de la clause conventionnelle attachée à certains financements, a confirmé mener des discussions avec ses principaux créanciers et des investisseurs potentiels sur des solutions d'amélioration de son bilan.
Thomson, dont la dette financière nette s'établit à 2,1 milliards d'euros, estime à environ 250 millions d'euros le niveau de trésorerie nécessaire à la bonne marche de ses opérations.
Il précise avoir lancé des programmes d'amélioration de sa performance opérationnelle afin de réaliser des économies de coûts d'environ 120 millions d'euros qui devraient se matérialiser à partir de cette année et seront complètement réalisées en 2011.
La perte nette, part du groupe, atteint 1,930 milliard d'euros contre une perte de 23 millions d'euros en 2007. Comme l'année dernière, Thomson a décidé de pas verser de dividende.
Le groupe accuse en outre une perte opérationnelle de 1,303 milliard d'euros pour ses activités poursuivies, au lieu d'un bénéfice de 380 millions d'euros en 2007.
Le chiffre d'affaires ressort en baisse de 7,7% à taux de change constant 4,840 milliards d'euros en 2008.
"L'évolution du chiffre d'affaires sur les deux premiers mois de l'année 2009 montre une amélioration par rapport à la tendance observée sur 2008", souligne cependant le groupe dans un communiqué.
Thomson précise que le processus de ventes d'actifs non stratégiques annoncé fin janvier a commencé. Il s'agit de la société d'équipements de cinéma Grass Valley et des régies publicitaires PRN et Screenvision.
L'action a clôturé lundi en baisse de 6,5% à un plus bas historique de 0,56 euro. Elle a chuté de 41,6% depuis le début de l'année, avec une capitalisation boursière de 151 millions d'euros. Elle avait plongé de 90% en 2008.
La dette a été ramenée au statut de "junk" bond".
Cyril Altmeyer, édité par Danielle Rouquié
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