(BFM Bourse) - Après un début de séance positif, Thomson n'a cessé ensuite de perdre du terrain pour finalement terminer la séance de mardi en fort repli de 4,5% à 1,012 euro, soit la plus forte baisse du SRD.
Le groupe a annoncé hier soir avoir ouvert une procédure de sauvegarde afin de forcer ses créanciers à se prononcer sur la restructuration de son bilan qu'il a proposé en juillet dernier. « Au cours des quatre derniers mois, nous avons essayé d'identifier tous les détenteurs de notre dette, ce qui s'est avéré extrêmement difficile », a expliqué aux Echos Frédéric Rose, le PDG de Thomson.
Afin de mettre fin aux incertitudes, le groupe a choisi d'entrer volontairement en sauvegarde. Il reviendra ainsi à la justice d'imposer une date butoir aux créanciers pour voter sur le projet de restructuration de la dette, qui avait obtenir l'accord d'une majorité de créanciers.
Ainsi, « le tribunal de Nanterre pourrait ainsi nous permettre, dès février, de sortir de la procédure de sauvegarde avec une dette restructurée », explique Frédéric Rose au quotidien financier… si tout se passe bien. Parce qu'il y a un risque.
Si ce plan n'était pas approuvé par les deux tiers de chacun des Comités de créanciers qui seront réunis les 21 et 22 décembre, Thomson demandera au Tribunal le 23 décembre 2009 d'imposer un plan de sauvegarde conformément aux dispositions du Code du Commerce français.
Dans ce cas, le tribunal de commerce pourra imposer aux créanciers un rééchelonnement de la dette du groupe de 2,8 milliards d'euros. Frédéric Rose estime que le « remboursement pourrait être étalé sur dix ans dans des conditions totalement supportables pour Thomson ». Certes, mais selon les analystes de Natixis, une telle issue n'est […] pas souhaitable car [le groupe] survivrait alors pendant une longue période avec une très faible marge de manoeuvre financière ».
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