PARIS (Reuters) - Une intervention du Fonds souverain stratégique (FSI) en faveur de Thomson est l'une des hypothèses envisagées pour faciliter sa restructuration, apprend-on auprès du groupe technologique français.
Le Figaro écrit dans son édition du week-end que Thomson est "en tête de liste du fonds souverain" et que la banque Rothschild a d'ores et déjà été chargée d'étudier le dossier pour le compte du FSI, mis sur les rails vendredi.
"C'est l'une des options sur lesquelles on travaille", a déclaré à Reuters une porte-parole de Thomson sans plus de précision sur le montant du soutien dont la société d'équipements et de services pour la télévision, le cinéma et la publicité pourrait bénéficier.
Thomson, dont l'action a perdu plus de 80% depuis le début de l'année, a annoncé mi-octobre un chiffre d'affaires décevant au troisième trimestre, en baisse à changes constants de 7,9%, soit une dégradation supérieure à celle de 4,3% visée par le groupe.
Les dirigeants de Thomson avaient alors refusé de livrer des perspectives pour le dernier trimestre et 2009.
Le groupe déficitaire est sous pression pour céder des actifs afin d'alléger le poids de sa dette qui se montait à 1,3 milliard d'euros à la fin juin, avec un ratio d'endettement sur fonds propres de 0,85.
Nicolas Sarkozy avait annoncé en octobre la création du FSI destiné au financement des PME innovantes et à la défense des entreprises stratégiques face aux convoitises potentielles de capitaux étrangers.
Le fonds, dont Gilles Michel a été nommé directeur général, sera doté à brève échéance de six milliards d'euros sur les 20 milliards prévus, a déclaré vendredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Le FSI a pour double vocation de "soutenir les besoins et la croissance des PME" et de "sécuriser le capital des entreprises stratégiques", qui sont "précieuses pour l'économie et le territoire national", a rappelé la ministre.
A titre d'exemple, le FSI investira 85 millions d'euros dans l'entreprise Daher, un équipementier aéronautique qui sera le premier bénéficiaire du fonds.
James Regan, version française Laure Bretton éditée par Jean-Loup Fiévet
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