(BFM Bourse) - Thomson a terminé la séance écourtée du 24 décembre en fort repli de 4,7% à 0,903 euros, soit la plus mauvaise performance parmi les valeurs du SRD. Le cours de Bourse du spécialiste des technologies de l'image a mal réagi aux révélations de La Tribune sur les difficultés persistantes rencontrées par le groupe pour céder ses actifs non stratégiques.
Selon les informations du journal, après l'échec des discussions menées avec le fonds californien Platinum pour la cession de Grass Valley, filiale de Thomson spécialisée dans les équipements vidéo, des négociations ont été entamées avec l'américain Avid. Mais la période de discussions exclusives a expiré mi-décembre sans que les parties ne parviennent à un accord.
Et quand bien même les pourparlers aboutiraient, Thomson ne devrait pas gagner d'argent dans cette transaction. Au contraire, le groupe français devra probablement mettre la main à la poche pour se séparer de cette activité déficitaire. « La situation détériorée de Grass Valley et de son marché devrait conduire à une valorisation négative de cette filiale », souligne La Tribune.
Par ailleurs, la société n'a fait part d'aucune avancée ces derniers mois dans le processus de cession de Premier Retail Networks (PRN), réseau publicitaire sur le lieu de vente, et de Screenvision (régie publicitaire pour le cinéma).
En conséquence, si le plan de restructuration de la dette de Thomson a bien été validé en début de semaine par les créanciers, l'incertitude reste forte sur le produit de cession des actifs de Thomson destinés à la vente. Or, la dilution future des actionnaires existants en dépend en partie.
En effet, le nombre d'actions nouvelles créées par Thomson dépendra, outre de la participation des actionnaires à l'augmentation de capital et à l'émission d'ORA, du prix des cessions des différentes activités. Celui-ci permettra de rembourser le DPN (obligations liées aux cessions d'actifs émises pour un montant maximum de 300 millions d'euros) ou obligera Thomson à émettre de nouvelles actions.
Voilà qui devrait alimenter la réflexion des actionnaires de Thomson. Le plan de restructuration de la dette du groupe doit être soumis à leur approbation lors de l'assemblée générale qui se tiendra le 27 janvier 2010. En cas de vote favorable, Thomson sortirait de la procédure de sauvegarde en février 2010.
Sinon, le tribunal de Commerce imposera un plan B qui prévoyant un étalement de la dette sur les dix prochaines années, le paiement d'un intérêt limité à 5 % par an, puis dix ans plus tard, le remboursement de 55 % de la dette.
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