(BFM Bourse) - De quelles options dispose Thomson pour éviter le défaut de paiement ? Sur la base des comptes non audités publiés qu'il vient de publier, le groupe considère qu'il ne respectera pas les clauses conventionnelles liées à son endettement (2,1 milliards d'euros à fin 2008) lorsque ses comptes consolidés certifiés seront disponibles, au plus tard à la fin du mois d'avril 2009.
Les Echos soulignent ainsi aujourd'hui que les banquiers de Thomson peuvent exiger le remboursement d'une ligne de crédit de 1,7 milliard d'euros à la fin du mois prochain, ce qui entraînerait la faillite du groupe.
Le recours à l'aide du Fonds de soutien stratégique n'est plus envisagé. « Faire une augmentation de capital auprès d'investisseurs publics ou privés, c'est mettre la charrue avant les bœufs. Il faut d'abord régler le problème du bilan », a déclaré hier Frédéric Rose, le directeur général de Thomson.
Alors que la situation du groupe ressemble du plus en plus à celle qui prévalait en 1996 lorsqu'Alain Juppé était prêt à céder le groupe– alors baptisé Thomson Multimédia - pour 1 franc symbolique, le salut pourrait venir d'Orange. C'est en tout cas la piste avancée aujourd'hui par Challenges sur son site Internet.
Le magazine souligne que l'opérateur de télécommunication, avec ses 8 milliards de cash flow en 2008, aurait largement les moyens d'acquérir Thomson, dont « les brevets liés aux technologies de compression, traitement et diffusion audio et vidé, pourrait lui être utiles dans sa stratégie résolue d'investissement dans les contenus ». De plus, Challenges croit savoir que Didier Lombard, le PDG de France Télécom, « est préoccupé par le sort de cet ex-fleuron de la technologie française ».
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